Ali Farka Touré & Toumani Diabaté : Une guitare, une Kora, un sommet d’Harmonie

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et étaient déjà l’un et l’autre bien connus pour leur art du Songhaï et du Mandingue, et pour le sacerdoce qu’ils se sont choisis de les faire fructifier, connaître au monde entier. Le tout résidait donc dans la réussite de leur rencontre, humaine, musicale, presque spirituelle. Un résultat au-delà des attentes intitulé «In the heart of the moon» [World Circuit / Night & Day, 2005] que le site internet alterités.com chronique avec à propos, sous la plume de François Bensignor :
 
Ce disque principalement instrumental occupe une place à part dans la discographie africaine récente. Précisons-le d’emblée : il s’agit d’un joyau ! Pourquoi à part ? D’abord, parce qu’il est le fruit d’une rencontre improbable entre deux monuments de la musique malienne : Ali Farka Touré, chanteur guitariste cultivateur et maire de Nyafunké, village du Nord Mali sur la boucle du fleuve Niger, et Toumani Diabaté, illustre héritier de la dynastie des griots Diabaté virtuoses de la , venus de Gambie. Tous deux ont connu des expériences avec nombre de musiciens de par le monde. Mais de cette rencontre exclusive au cœur de la capitale malienne, sur la rive du fleuve, émanent une ouverture, une simplicité, une beauté incomparables.
Cette musique, qu’ils ont jouée sans répétition, sans arrêt ni ajout, au fil d’un dialogue instrumental d’une exceptionnelle intensité, n’est autre que le fruit délicieux d’une connaissance partagée des arcanes d’un art de cour ouest africain patiemment élaboré depuis au moins sept siècles. Au-delà d’une sensation de grande plénitude et de voyage spatiotemporel dans l’univers des légendes, l’entrelacs recherché de guitare et kora atteint une région émotionnelle rarement effleurée par les musiques populaires. C’est ce genre d’émotion que doivent ressentir les grands mathématiciens, déconnectée des sentiments, semblable à celle que suscitent le jeu de proportions parfaites des plus belles formes d’art arabo-andalou. Ce disque plein de finesse, de douceur et de sérénité, éveille les canaux propices à l’intuition de la pensée. À peine sorti au début de l’été qu’il représente déjà un jalon dans l’Histoire des musiques maliennes.
Posté   le 31 Mar 2007   par   biko

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