Hillary Clinton souhaite-t-elle l'échec des démocrates pour

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Hillary Clinton souhaite-t-elle l'échec des démocrates pour revenir en 2012?

Messagepar Mamadou Doucouré » Dim Avr 06, 2008 6:35 pm

ANALYSE
Cela avait commencé par des doutes, s’était poursuivi par de l’irritation, et culmine maintenant avec une profonde inquiétude : les démocrates commencent sérieusement à craindre un échec à la présidentielle face à John McCain. Chez les démocrates, qui s’étaient largement ralliés à l’ex-Première dame au début de la campagne, c’est aujourd’hui à Hillary Clinton qu’on fait porter le chapeau du trouble-fête. Même si ce week-end, son challenger Barak Obama a refusé de se joindre à ceux qui réclament sa mise hors course. « La sénatrice Clinton peut rester dans la course aussi longtemps qu’elle le souhaite », a-t-il assuré en Pennsylvanie.

Arithmétiquement, tous les calculs indiquent que la sénatrice de New York n’est plus à même de rattraper son retard sur Obama d’ici la convention démocrate de Denver, fin août, que ce soit en termes de délégués ou de suffrages exprimés. Autrement dit, tout le monde est aujourd’hui convaincu que le sénateur métis finira la course en tête.
Ce sera dès lors aux super-délégués – élus et dirigeants du parti – qu’il incombera de faire la différence. Mais alors que Hillary Clinton avait longtemps bénéficié du soutien, affiché ou tacite, de cet establishment, une majorité d’entre eux pense aujourd’hui qu’il serait difficilement imaginable de renverser la tendance des votes exprimés lors des primaires, en accordant la nomination à l’ex-First Lady.

En exprimant publiquement cette opinion cette semaine, Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre, a déclenché une réponse cinglante d’un groupe de donateurs d’Hillary Clinton. Et dans un entretien au magazine Time, la principale intéressée venait elle-même de confirmer le scénario qui commence à faire trembler le parti démocrate : c’est qu’elle est déterminée à aller au bout de son combat, balayant le reproche qu’elle cause du tort au parti, voire à son prochain candidat à la présidence, en s’obstinant à rester dans la course… Et de rappeler, comme brandissant un talisman, que son mari « n’avait assuré sa nomination qu’au mois de juin (en 1991), alors qu’il était à la traîne dans les sondages derrière le président Bush (père) et (le candidat indépendant) Ross Perot », avant de remporter la présidentielle en janvier 1992.

La « sérénité sondagière » recommandée par Clinton n’est pas innocente : l’establishment démocrate, pour lequel l’enjeu réside non seulement dans la présidentielle, mais aussi dans le renouvellement d’un tiers du Sénat, a les yeux rivés sur les sondages. Or ceux-ci indiquent clairement que la prolongation de la compétition démocrate et l’acrimonie qui l’accompagne commencent à peser au profit du candidat républicain : celui-ci a récemment bondi d’une dizaine de points dans les enquêtes nationales, et s’il était donné perdant face aux deux prétendants démocrates, il est maintenant annoncé gagnant face à Hillary Clinton, et seulement légèrement battu par Barack Obama.

Quant aux commentateurs, qui font le vent de l’opinion autant qu’ils l’accompagnent, ils multiplient les analyses annonçant le risque d’un échec démocrate, rappelant par exemple que parmi les dix derniers présidents, neuf avaient assuré leur nomination avant leur opposant.

Pendant que Clinton et Obama s’entre-déchirent, McCain, qui revient d’une tournée mondiale et vient de présenter sa politique étrangère, peaufine tranquillement sa stature de futur président…
Selon les estimations, explique David Brooks, un commentateur vedette du New York Times, il reste à Hillary Clinton 10 voire 5 % de chances de s’assurerANALYSE

Cela avait commencé par des doutes, s’était poursuivi par de l’irritation, et culmine maintenant avec une profonde inquiétude : les démocrates commencent sérieusement à craindre un échec à la présidentielle face à John McCain. Chez les démocrates, qui s’étaient largement ralliés à l’ex-Première dame au début de la campagne, c’est aujourd’hui à Hillary Clinton qu’on fait porter le chapeau du trouble-fête. Même si ce week-end, son challenger Barak Obama a refusé de se joindre à ceux qui réclament sa mise hors course. « La sénatrice Clinton peut rester dans la course aussi longtemps qu’elle le souhaite », a-t-il assuré en Pennsylvanie.

Arithmétiquement, tous les calculs indiquent que la sénatrice de New York n’est plus à même de rattraper son retard sur Obama d’ici la convention démocrate de Denver, fin août, que ce soit en termes de délégués ou de suffrages exprimés. Autrement dit, tout le monde est aujourd’hui convaincu que le sénateur métis finira la course en tête.
Ce sera dès lors aux super-délégués – élus et dirigeants du parti – qu’il incombera de faire la différence. Mais alors que Hillary Clinton avait longtemps bénéficié du soutien, affiché ou tacite, de cet establishment, une majorité d’entre eux pense aujourd’hui qu’il serait difficilement imaginable de renverser la tendance des votes exprimés lors des primaires, en accordant la nomination à l’ex-First Lady.

En exprimant publiquement cette opinion cette semaine, Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre, a déclenché une réponse cinglante d’un groupe de donateurs d’Hillary Clinton. Et dans un entretien au magazine Time, la principale intéressée venait elle-même de confirmer le scénario qui commence à faire trembler le parti démocrate : c’est qu’elle est déterminée à aller au bout de son combat, balayant le reproche qu’elle cause du tort au parti, voire à son prochain candidat à la présidence, en s’obstinant à rester dans la course… Et de rappeler, comme brandissant un talisman, que son mari « n’avait assuré sa nomination qu’au mois de juin (en 1991), alors qu’il était à la traîne dans les sondages derrière le président Bush (père) et (le candidat indépendant) Ross Perot », avant de remporter la présidentielle en janvier 1992.

La « sérénité sondagière » recommandée par Clinton n’est pas innocente : l’establishment démocrate, pour lequel l’enjeu réside non seulement dans la présidentielle, mais aussi dans le renouvellement d’un tiers du Sénat, a les yeux rivés sur les sondages. Or ceux-ci indiquent clairement que la prolongation de la compétition démocrate et l’acrimonie qui l’accompagne commencent à peser au profit du candidat républicain : celui-ci a récemment bondi d’une dizaine de points dans les enquêtes nationales, et s’il était donné perdant face aux deux prétendants démocrates, il est maintenant annoncé gagnant face à Hillary Clinton, et seulement légèrement battu par Barack Obama.

Quant aux commentateurs, qui font le vent de l’opinion autant qu’ils l’accompagnent, ils multiplient les analyses annonçant le risque d’un échec démocrate, rappelant par exemple que parmi les dix derniers présidents, neuf avaient assuré leur nomination avant leur opposant.
Pendant que Clinton et Obama s’entre-déchirent, McCain, qui revient d’une tournée mondiale et vient de présenter sa politique étrangère, peaufine tranquillement sa stature de futur président…

Selon les estimations, explique David Brooks, un commentateur vedette du New York Times, il reste à Hillary Clinton 10 voire 5 % de chances de s’assurer la nomination démocrate. « Pendant trois mois, elle est prête à taper sur Obama plutôt que de taper sur McCain. Et tout cela pour préserver ces 5 % de chances », assène, effaré, le commentateur.

En adoptant cette attitude, l’épouse de l’ancien président renoue ou, selon ses pires ennemis, perpétue un trait de caractère communément prêté aux Clinton : une ambition cynique, implacable, qui ne s’encombre d’aucun scrupule. Et de rappeler que, à la fin du mandat de Bill, les Clinton avaient consacré beaucoup plus d’efforts à assurer l’élection de Hillary comme sénatrice de New York, qu’à l’élection, ratée comme on sait, d’Al Gore à la présidence.
Et commence à circuler dans les milieux politiques une hypothèse diabolique : se sachant déjà perdante face à Barack Obama, Hillary Clinton commencerait tout simplement à miser sur une victoire de John McCain. Car l’ex-Première dame n’aurait, à la fin d’un mandat éventuel de McCain, « que » 65 ans : soit un âge tout à fait honorable pour retenter une course présidentielle.
Et s’il est un autre trait de caractère qu’amis comme ennemis prêtent à Hillary Clinton, outre l’ambition, c’est bien la persévérance. la nomination démocrate. « Pendant trois mois, elle est prête à taper sur Obama plutôt que de taper sur McCain. Et tout cela pour préserver ces 5 % de chances », assène, effaré, le commentateur.
En adoptant cette attitude, l’épouse de l’ancien président renoue ou, selon ses pires ennemis, perpétue un trait de caractère communément prêté aux Clinton : une ambition cynique, implacable, qui ne s’encombre d’aucun scrupule. Et de rappeler que, à la fin du mandat de Bill, les Clinton avaient consacré beaucoup plus d’efforts à assurer l’élection de Hillary comme sénatrice de New York, qu’à l’élection, ratée comme on sait, d’Al Gore à la présidence.
Et commence à circuler dans les milieux politiques une hypothèse diabolique : se sachant déjà perdante face à Barack Obama, Hillary Clinton commencerait tout simplement à miser sur une victoire de John McCain. Car l’ex-Première dame n’aurait, à la fin d’un mandat éventuel de McCain, « que » 65 ans : soit un âge tout à fait honorable pour retenter une course présidentielle.
Et s’il est un autre trait de caractère qu’amis comme ennemis prêtent à Hillary Clinton, outre l’ambition, c’est bien la persévérance.
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Hillary Clinton souhaite-t-elle l'échec des démocrates pour revenir en 2012?

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Re: Hillary Clinton souhaite-t-elle l'échec des démocrates pour revenir en 2012?

Messagepar Mariame Cissé » Lun Avr 07, 2008 9:36 pm

si elle continue ainsi à s'enteter à aller jusqu au bout sans réelles chances de gagner l'investiture, oui.

il y a une autre théorie qui dit que elle voudra que Mac Cain gagne contre Obama et revenir en 2012.

pourquoi elle voudra affaiblir son camp avant Juin
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