promouvoir les films africains et soninkés

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promouvoir les films africains et soninkés

Messagepar coolmiss » Ven Déc 22, 2006 9:36 pm

Après avoir lu un article sur la difficulté à mettre en place un film en afrique. J'aimerais qu'on fasse la publicité des films que nous connaissons.

voici l'article:

Résumé : Wal Fadjri : Vos attentes par rapport au film, ont-elles été atteintes ? Abderrahmane SISSAKO : Une attente n'est jamais vraiment satisfaite dans ce sens. Je dirais que je suis content que le film ait eu un accueil aussi favorable. Mais, il faut que cet accueil soit vraiment réel en Afrique, que le public africain puisse le voir.

Et ce travail appartient à d'autres gens. Notamment les politiques qui doivent encourager les diffuseurs, les exploitants de salles qui doivent soutenir la distribution de film. Tant qu'il n'y a pas de soutien, on peut faire des films, qui lorsqu'ils ne sont pas vus, on se pose souvent la question du pourquoi on l'a fait. Désignerez-vous le réalisme comme la caractéristique principale du film ? Je ne le dirais pas de cette façon là. C'est vrai qu'un film doit faire en sorte que le réel soit visible et compréhensible, dans ce sens là, oui. Mais au-delà de cela, un film doit susciter des questions, allumer ce que quelqu'un d'autre dirait un feu sur quelqu'un (...). Si l'Afrique est aujourd'hui le théâtre de ce film. Parce que la crise est beaucoup plus grande sur le continent. C'est un sujet qui doit préoccuper le monde en général. A travers ce procès, il s'agit de dire qu'il ne faut pas que les multinationales accaparent le destin des peuples. Le monde n'est pas un marché. Donc, il est important de le dire et de pouvoir se positionner pour se battre. Sinon dans quelques années nous ne pourrons pas faire des films comme cela. Parce que la culture ne sera pas une priorité. Mon prochain film, je ne sais pas de façon précise, peut-être qu'elle pourrait porter sur la Chine et l'Afrique. Les difficultés de la cinématographie africaine sont énormes aujourd'hui, que faut-il faire pour que le 7e art retrouve son lustre d'antan ? Il faut permettre aux gens de s'exprimer. Chaque peuple a le droit de se raconter. Malheureusement, aujourd'hui on a peu l'opportunité de se raconter. Car, nos politiques africaines ne voient toujours pas que la culture fait partie d'un développement d'un pays. C'est difficile, mais une parole ne se donne pas, il faut la prendre. L'expression cinématographique, c'est quelque chose qu'il faut prendre aussi. Il faut y croire, se battre. Même s'il faut faire trois minutes d'une histoire, il faut se battre six mois pour le faire. Cela vaut la peine.

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Messagepar Moye » Ven Jan 12, 2007 2:57 am

La production de films est une entreprise commerciale. Elle nécessite un substantiel apport initial de capitaux pour la production proprement dite, la création d'un réseau de distribution et la construction ou l'adaptation de salles de projection. Les rentrées de fonds sur investissement ne peuvent être perçues qu'après encaissement des recettes aux guichets et les capitaux pouvant être réinvestis dans la production sont ce qui reste après que les opérateurs de salles de cinéma et les sociétés de distribution ont touché leur part des bénéfices. Jusqu'à présent, seule l’Egypte a réussi à mettre sur pied une industrie efficace et autofinancée. L'autre solution consiste pour l'État à assurer le financement initial de son industrie cinématographique, et de tâcher ensuite de l'établir sur des bases financières saines. Une petite industrie a pu être créée selon cette formule au Nigéria et au Maroc ; le Sénégal a pu, quant à lui, mettre en place à partir de 1969 un réseau de distribution et construire des salles de cinéma, et le système est en passe de s'autofinancer. On trouve un système plus courant en Algérie, en Tunisie, au Mali et au Burkina Faso, pays dont les gouvernements ont commandité des films de propagande et des films éducatifs mais non des films de long métrage. Cette politique a néanmoins eu pour effet d’établir sur place des compétences ainsi que certaines installations de production et les premiers réalisateurs de films de ces pays se sont servis de ces bases. Néanmoins, après 1970, l'existence de studios de télévision a joué un rôle beaucoup plus important à cet égard. La télévision a eu tendance à promouvoir la création de films en fournissant des équipements et un débouché. Dernièrement, cependant, le rôle prépondérant attribué à la vidéo plutôt qu'au film a eu tendance à se répercuter défavorablement su la production cinématographique .

La plupart des gouvernements hésitaient à investir massivement dans la branche parce que, contrairement à ce qu'on croit généralement, le cinéma n'est pas un moyen de communication de masse. Il n’est pas comparable à la radio et à la télévision, qui ont eu par conséquent la priorité absolue dans tous les pays. Lorsque la Haute-Volta (actuel Burkina Faso) rompit le monopole des distributeurs étrangers en 1969, il n'y avait que dix cinémas dans le pays. Le Gabon n'en avait que huit en 1986. Le Sénégal qui a aujourd'hui la meilleure infrastructure de l'Afrique tropicale, a 80 cinémas et 13 millions de spectateurs par an. Cela commence à ressembler à un spectacle de masse. Un des plus grands succès cinématographiques a été le film de Cheick-Oumar Sissoko, Nyamaton, montré au Festival de Ouagadougou en juillet 1986.
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