Sida en Afrique: un continent sacrifié

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Sida en Afrique: un continent sacrifié

Messagepar Pape » Dim Oct 29, 2006 4:00 am

Afrique : le continent sacrifié ?

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Avec près de 30 millions de personnes séropositives, l’Afrique subsaharienne est toujours la région du monde la plus touchée par l’épidémie de sida. Cette situation a des conséquences dramatiques à la fois sur le développement et la démographie des pays de la région. Même si quelques-uns d’entre eux ont réussi à lutter efficacement contre la progression du virus grâce, notamment, à des campagnes de prévention, les perspectives d’avenir demeurent extrêmement sombres.

Le sida est un véritable fléau pour l’Afrique subsaharienne. Depuis le début de l’épidémie, ce continent est chaque année un peu plus meurtri. En 2002, 2,4 millions de malades du sida sont décédés et 3,5 millions de personnes ont contracté le virus, selon le dernier rapport d’Onusida (programme des Nations unies contre le VIH/sida). Certaines zones sont plus touchées que d’autres. En Afrique australe, l’épidémie est en train de provoquer une véritable hécatombe.

Dans quatre pays, le Botswana, le Lesotho, le Swaziland et le Zimbabwe, le taux de prévalence a passé la barre, longtemps jugée infranchissable, des 30 % de la population. Pire, l’Afrique australe est aussi la région dans laquelle sévit actuellement une famine dont les conséquences, déjà terribles, sont aggravées par la progression du sida. Il joue le rôle d’amplificateur en conjuguant ses effets à ceux de la sécheresse ou des inondations. Onusida estime que le virus a tué, en 2001, 500 000 travailleurs agricoles dans les six pays de la région menacés par la famine (Botswana, Lesotho, Swaziland, Zimbabwe, Malawi, Mozambique). La ponction de population engendrée par le sida, qui touche en priorité les personnes en âge de travailler et de produire, amplifie la crise alimentaire, qui elle-même fragilise les populations et rend le terrain plus favorable à la diffusion de l’épidémie. Comme un engrenage infernal.

Peter Piot, le directeur exécutif de l’organisation, résume ainsi la situation: «La famine est un exemple tragique de la manière dont cette épidémie se combine à d’autres crises pour créer des catastrophes plus grandes encore. Ce qui se passe en Afrique australe illustre bien que le sida ne peut pas être traité isolément».

Chute de l’espérance de vie

L’épidémie de sida qui ravage l’Afrique a aussi des conséquences démographiques importantes. Les projections des Nations unies sur l’évolution de la population ont dû être révisées en intégrant cette donnée. La population africaine sera beaucoup moins nombreuse que prévu à l’horizon 2025. Elle devrait se situer autour de 1,4 milliard d’habitants au lieu de 1,6, comme cela était envisagé avant l’arrivée du virus. Ce ralentissement de la croissance démographique est dû aux effets conjugués de la baisse de la fécondité et du sida.

Une autre conséquence de la diffusion du virus a été de modifier la carte de la mortalité sur le continent. Il y a une quinzaine d’années, les pays d’Afrique australe étaient ceux dans lesquels l’espérance de vie était la plus élevée (entre 5O et 60 ans) et les perspectives de progression les plus encourageantes. L’épidémie de sida a complètement changé la donne. Aujourd’hui, ce sont les pays d’Afrique de l’Ouest qui sont en tête. Ainsi, entre 2005 et 2010, l’espérance de vie en Afrique du Sud devrait chuter à 43 ans alors que celle du Sénégal devrait se situer à plus de 55 ans.

Ce pays a, en effet, réussi à maintenir le taux de prévalence à un niveau très bas (0,5 %) grâce à la mise en œuvre d’une politique nationale de prévention et à des campagnes de sensibilisation. Cette réussite n’est pas un cas unique sur le continent. Un autre pays, l’Ouganda, a aussi obtenu des résultats très encourageants. Après avoir connu une progression très rapide des infections à VIH dans les années 80 et au début des années 90, il a été l’un des premiers à mettre en œuvre des programmes de lutte qui ont permis de réduire le taux de prévalence par deux en une dizaine d’années. Il est aujourd’hui de 5 %.

Au-delà de ces pays emblématiques de la lutte contre le sida en Afrique, certaines actions plus ciblées ont aussi montré qu’il était possible d’agir pour faire reculer le virus ou tout au moins stopper sa progression. Même dans les Etats les plus touchés. En Afrique du Sud, le pays qui compte le plus grand nombre de porteurs du virus (près de 5 millions), des progrès ont ainsi été enregistrés au sein d’une population particulièrement sensible, les femmes enceintes de moins de 20 ans. Leur taux de prévalence est passé de 21 % en 1998 à 15,4 % en 2001. Pour les experts, cette chute indique que les campagnes de sensibilisation peuvent porter leurs fruits et que tout n’est pas perdu.

Ces «petits progrès» doivent inciter à multiplier les efforts. Car il ne faut pas oublier, explique Michel Sidibé, directeur du département Appui aux pays et régions d’Onusida, que «90% de la population africaine n’est pas infectée». En conséquence, la priorité doit, aujourd’hui, être de trouver les moyens de permettre à cette population de «rester indemne». Il s’agit d’un «défi colossal» qui ne pourra être relevé sans une mobilisation financière internationale de grande ampleur.
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Sida en Afrique: un continent sacrifié

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Messagepar doudou » Sam Nov 11, 2006 5:46 pm

Forum de lutte contre le SIDA au Mali et en Afrique

«Je suis Mohamed Sacko Guide et Directeur Général d'une agence de voyages et du tourisme au Mali, j'ai décidé de créer une association afin de permettre aux jeunes africains de mieux connaître ce que c'est que le VIH/Sida.
En tant que jeune malien qui a vécu avec des parents Sidéens, j'ai décidé moi aussi de lutter contre cette maladie et de ce fait je donne aussi l'occasion à tout le monde de mieux se faire connaître et de surtout de nous parler du VIH/Sida, raison pour laquelle j'ouvre ce forum... »
Ainsi parle le créateur de ce site consacré à la lutte contre le SIDA en Afrique...
Le Mali affichait en 2001 un taux de prévalence de 1,7 %, beaucoup plus bas que ceux révélés par l’étude générale menée cette année-là. La tranche d’âge des 29-39 ans serait ainsi la plus exposée au virus, avec des taux d’infection compris entre 2,1 et 3,4 %; 50 % des femmes maliennes interrogées ne connaîtraient aucun moyen de se protéger du virus.

La ministre de la Santé, Zeïnab Mint, a jugé ces «chiffres inquiétants», ajoutant que la communication était le meilleur outil pour un changement de comportement au sein des communautés.
La luute contre le SIDA au Sénégal
La lutte contre le sida au Sénégal au cours des cinq prochaines années coûtera plus de 51 milliards de francs CFA, soit 101 millions de dollars, à l’Etat et à ses partenaires, dans un pays où le taux de prévalence est estimé à 0,7 pour cent.

Le plan stratégique national pour 2007-2011, présenté mardi par le Conseil national de lutte contre le sida (CNLS), prévoit de réduire la transmission du VIH au sein de la population, d’améliorer l’offre de services de santé et l’environnement juridique, éthique et institutionnel afin de combattre la discrimination, selon la presse locale.

Un plan d’action spécifique a été adopté en faveur des orphelins et des enfants vulnérables, une population jusqu’à présent ignorée par le CNLS. Les ONG de lutte contre le sida n’ont cessé d’exiger la prise en charge de ces groupes à risque, tels que les enfants, les homosexuels, les prostituées ou les migrants, afin de prévenir la généralisation de l’épidémie.

Selon le secrétaire exécutif du CNLS, le docteur Ibra Ndoye, la société civile, les associations et les partenaires extérieurs ont fait preuve d’une « forte mobilisation dans l’élaboration de ce plan », destiné à contenir le taux de séroprévalence, alors que le VIH gagne du terrain au sein des minorités sexuelles, avec des taux d’infection qui peuvent atteindre un tiers de la population homosexuelle du Sénégal.
Conclusion
C'est pourquoi il faut saluer des initiatives de cette nature face à la lutte contre le plus grand fléau que l'Afrique a pu faire face. C'est une maladie qui peut décimer tout un peuple si rien n'est fait et si on reste scotché à nos tabous sur la sexualité qui sont d'ailleurs de faux tabous.

Il a été montré qu'il existait une véritable éducation sexuelle dans nos sociétés d'antan. Cet éducation plutôt réservée aux filles était le plus souvent dispensée par de femmes plus âgées.
Mais la véritable protection était surtout la fidélité. Aujourdhui les choses ont réellement changé en Afrique et il imcombe à toutes et tous de faire les efforts nécessaires pour la prévention. La maladie recule partout sauf en Afrique...

http://www.soninkara.org/?subaction=sho ... m=&ucat=2&
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Messagepar Pape » Mar Nov 14, 2006 3:13 am

Meme dans nos villages il y a de plus en plus de cas de SIDA à cause de l'émigration et de l'immigration chez nous. Les premières victimes sont les femmes qui deviennent des vecteurs.

Il est de coutume chez les soninké d'épouser la femme de son défunt frere ou cousin et des cas de décés liés au mariage d'une femme séropositive ont bien eu lieu.

Il va falloir jouer franc dans cette histoire car, si cette maladie met un pied chez nous, il sera difficile de le bouter dehors. Ceci à cause de la déliquescence de nos moeurs et de la sexualité précoce des garçons et filles.
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Messagepar soninke » Mar Nov 28, 2006 9:29 pm

pape, tu dis
"Meme dans nos villages il y a de plus en plus de cas de SIDA à cause de l'émigration et de l'immigration chez nous. Les premières victimes sont les femmes qui deviennent des vecteurs".

pourquoi la femme est un vecteur de transmission du SIDA et ps l'homme?
un rapport sexuel avec contamuination ou pas se fait a deux, donc pourquoi plus de femmes que d'hommes victimes?
si tu pouvais m'expliquer.

et tu dis aussi
"Il est de coutume chez les soninké d'épouser la femme de son défunt frere ou cousin et des cas de décés liés au mariage d'une femme séropositive ont bien eu lieu. "

Mais cette femme séropositive, va le transmettre a l'homme, qui s'il est polygame va le transmettre a ses autres femmes.
OK JE crois avoir répondu a ma question lol :roll: 8) :lol:
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Messagepar doudou » Mer Nov 29, 2006 12:40 pm

soninke a écrit:pape, tu dis
"Meme dans nos villages il y a de plus en plus de cas de SIDA à cause de l'émigration et de l'immigration chez nous. Les premières victimes sont les femmes qui deviennent des vecteurs".

pourquoi la femme est un vecteur de transmission du SIDA et ps l'homme?
un rapport sexuel avec contamuination ou pas se fait a deux, donc pourquoi plus de femmes que d'hommes victimes?
si tu pouvais m'expliquer.

et tu dis aussi
"Il est de coutume chez les soninké d'épouser la femme de son défunt frere ou cousin et des cas de décés liés au mariage d'une femme séropositive ont bien eu lieu. "

Mais cette femme séropositive, va le transmettre a l'homme, qui s'il est polygame va le transmettre a ses autres femmes.
OK JE crois avoir répondu a ma question lol :roll: 8) :lol:

Salut,
Tu as raison, j'ai été maladroit dans mes propos. L'homme ou la femme peut être un vecteur dans les relations sexuelles. Et souvent chez-nous ce sont plus les hommes qui sont des vecteurs car ce sont eux principalement qui voyagent le plus.

Dans ma citation, je pensais principalement à un cas qui était arrivé chez nous et c'était le mari qui avait contaminé son épouse. Cette dernière a épousé le frere de son défunt mari et quelques années plus tard, tous les deux sont tombés malades. Ils sont décédés il y a quelques années.
Que Dieu leur fasse miséricorde.

C'est l'ignorance de la maladie qui était la cause. Mais maintenant, les gens commencent à être sensibilisés.
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