2e FESTIVAL NDONGO LO : Le souvenir vivant d’un artiste tale

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2e FESTIVAL NDONGO LO : Le souvenir vivant d’un artiste talentueux

Messagepar doudou » Mar Jan 02, 2007 4:22 am

Je me permets de mettre ce sujet car J'adore Ndongo LO et c'était un de mes artistes sénégalais favoris. J'adore surtout ce morceau prémonitoire GALAS.

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Un grand hommage sera à nouveau rendu au chanteur Ndongo Lô. Ses amis, ses héritiers ont annoncé lors d’un point de presse, l’organisation du 2e festival Ndongo Lô, qui aura lieu les 20 et 21 janvier.

Rappelé à Dieu le 16 janvier 2005, Ndongo Lô a laissé un riche patrimoine culturel que ses héritiers et ses amis s’investissent à perpétuer. Le festival Ndongo Lô s’est inscrit dans cet élan de diffusion de la philosophie et de la matérialisation des projets qui lui étaient chers.

Ce festival que les initiateurs ambitionnent d’inscrire dans l’agenda culturel national se déroulera les 20 et 21 janvier prochains au stade de Léopold Sédar Senghor. Auparavant, il y aura une cérémonie de prières le 16 janvier à Touba et à Dakar.

Le 20 janvier sera réservé à un méga concert regroupant les artistes internationaux et les chanteurs de mbalax, les rappeurs sénégalais ; bref, une variété de styles pour communier en musique.

« Je pense que les artistes doivent être en première ligne pour ce genre de manifestations et pour la défense de l’intérêt commun », dit Ambroise Gomis chargé de l’organisation du concert.

Une « grande affiche de lutte » est prévue dans l’organigramme du festival au stade Alassane Djigo le 21 janvier.

La Fondation Ndongo Lô est le cadre d’harmonisation de toutes les actions pour perpétuer l’œuvre de l’artiste, fait savoir Moussa Sarr le président de la fondation. Cette structure a entre autres pour mission d’aider les jeunes artistes et lutteurs à émerger parce que Ndongo Lô aimait beaucoup la lutte sénégalaise. C’est dans ce but que le prix du « Meilleur espoir » chez les artistes et chez les lutteurs a été instauré.

La fondation s’implique aussi dans la préservation de l’environnement dans la banlieue et dans les activités de sensibilisation contre certaines maladies et pour l’éducation des jeunes filles.

Depuis la disparition du chanteur, le groupe « Jaam » était plongé dans une léthargie avant de reprendre ses activités avec'est la sortie du 1er album posthume de Ndongo Lô intitulé « Weet ». Niang, le manager du groupe, avait révélé que le patrimoine légué par le chanteur est immense et qu’ils avaient une réserve pour publier des albums pendant une décennie.


IDRISSA SANÉ
Le Soleil
Soro xooro diηa, Soke xooro koñore.
Soro xooro diηa, Selihe xooro manjare.
Soro xooro diηa, Yeliηe, xooro kardige.
Soro xooro diηa, Tumujo xooro boloone
Baañanke diηa, Taabonke diηa,
Woynanke diηa, Woytanke diηa,
Xirjonke diηa, Makkanke diηa
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2e FESTIVAL NDONGO LO : Le souvenir vivant d’un artiste talentueux

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Messagepar niouma » Mer Jan 03, 2007 12:24 am

je ne le connaissais pas bien et je ne comprend pas wolof mais j'ai trouvé pour toi un texte sur africultures.

Ndongo Lô – le rossignol de Pikine ne chantera plus
par Gustav Store

publié le 27/01/2005


Sur la photo qui illustre son dernier album, sorti en décembre 2004, Ndongo Lô tourne le dos comme s’il nous disait au revoir. Nul ne se doutait qu’il nous disait adieu. L’album Aduna (La Vie) sera son dernier. Le dimanche 16 janvier 2005, Ndongo Lô, le grand espoir de la musique sénégalaise, s’est tu pour toujours.


Depuis quelques temps, son entourage savait qu’il était malade. Déjà en décembre 2003, il a été hospitalisé pendant plusieurs semaines. Il a momentanément guéri et a pu effectuer une tournée américaine pendant le premier mois de l’année passée. De retour à Dakar, il continuait à donner des concerts et à travailler sur son nouvel opus. Sa santé n’était pourtant jamais bonne. Ses amis témoignent qu’il était toujours fatigué et fragile. Seul lorsqu’il montait sur scène, il semblait que toutes ses fatigues disparaissaient miraculeusement. Ceci n’était cependant que temporaire… Les lendemains des spectacles étaient terribles, sa voix était faible et moindre déplacement était un effort énorme.

Le vendredi 14 janvier 2005, Ndongo Lô animait une soirée dans la boite de nuit de « Yengouleen » à Dakar. Vers 3h du matin, il a interrompu le concert dû à des maux de ventre qui l’ont fait vomir sur scène. Il a été immédiatement transféré à la clinique Casahous dans la capitale sénégalaise. Il y est resté deux nuits. Le dimanche il avait commandé une soupe, son plat préféré et l’a mangé en compagnie de sa femme et de son manager. Pendant l’après-midi ceux-ci ont remarqué que son état s’aggravait. À un moment son manager croit que Lô s’était évanouit. Il ne s’était pas évanouit, vers 19h le dimanche 16 janvier 2005, il avait rendu l’âme pour toujours.

La nouvelle, annoncée par les radios, éclate comme une bombe au Sénégal pendant la soirée. Le corps de Lô est transféré à la morgue de l’hôpital Principal de Dakar et aussitôt une foule nombreuse et hystérique se retrouve devant l’entrée de l’hôpital. Les forces de l’ordre ont du mal à contrôler la situation, tellement les gens sont choqués par la disparition de leur chouchou. Le lendemain, un grand cortège accompagne le corps de Lô à la sainte ville de Touba où il sera inhumé. L’enterrement sera digne de celui d’un président de république. On estime que 500 000 personnes ont assisté aux obsèques. Parmi eux, on note des hautes autorités de la république, tels que le ministre d'État, le ministre de l'Industrie, le ministre de la Culture et du Patrimoine historique classé, le président de l'Assemblée Nationale et le ministre de l'Intérieur. Également présente à la levée de corps était madame Viviane Wade, épouse du chef de l'État, maître Abdoulaye Wade, venue « apporter son soutien à la famille et à la communauté des artistes ». Toute l’élite des musiciens du Sénégal est heurtée. Ismael Lô, en tant que fervent admirateur de Ndongo Lô, estime que c’est une perte énorme et se souvient du dernier comme un jeune qui avait beaucoup de respect pour les anciens et qui aimait ce qu’il faisait. La preuve étant selon lui, la foule qui est venue lui rendre un dernier hommage. Selon Alioune Mbaye Nder, leader du groupe « Setsima », le Sénégal a perdu un jeune artiste, un ami pétri de talent et un suivant de la confrérie mouride.

L’histoire de Lô commence à Pikine, une banlieue de Dakar. Lorsqu’on grandi dans cette partie de la presqu’île du Cap Vert, on ne débute pas sa vie dans les meilleures conditions. La route pour s’en sortir de cet entourage est souvent bien long et malheureusement plein de gens ne trouvent jamais la bonne voie. Lô était condamné à suivre le chemin qui lui été tracée. Il était né dans une famille griotte qui l’encourageait à baser sa vie sur sa formation de menuisier métallique. Lorsque son père, doté d’un caractère sévère, a appris que Lô avait commencé à chanter publiquement dans de différents événements comme des « Simbs » (jeux de faux lions pour les enfants), des baptêmes et parfois même dans des soirées islamiques, il lui a directement montré la porte. Lô s’est retrouvé dans la rue, dormant dans un endroit qui était selon ses propres mots « difficilement accessible ». Dans une interview accordée à la télévision sénégalaise le 31 décembre 2004, il se souvient, les larmes aux yeux de cette époque comme « une période que Dieu l’a fait subir pour mieux résister aux futures épreuves ».

Le déclic qui changera le destin du jeune homme de la banlieue dakaroise arrive rapide comme un éclair. Un soir, lorsque Lô se retrouve comme spectateur dans la boite principale de Pikine « Le Ravin », il monte sur la scène qu’occupait Papa N’Diaye Guewel. Il prend le microphone et pour la première fois il émerveille les habitants de Pikine ; tellement sa voix était mélodique et tellement il chantait avec facilité. Papa N’Diaye Guewel n’a pas pu rester sans remarquer quel talent il avait sous ses yeux. Pour sa prochaine production, il lui invite à chanter un duo. C’est avec ce tube que le grand public sénégalais se familiarise pour la première fois avec la voix de Lô.

Le jeune chanteur, une fois lancé, n’envisageait pas de rester à ce niveau là. Il frappe sur la porte des producteurs dakarois avec en poche le morceau enregistré avec Papa N’Diaye Guewel. Désormais, ce petit bout suffira pour convaincre Talla Diagne, producteur et chasseur de têtes, de lui produire un premier album nommé Ndortel (Le début). La première chanson, Pikine, devient immédiatement un grand succès. Le tube, dédié au lutteur Mohammed Ndao dit « Tyson », lui vaut le titre de meilleur espoir de la scène musicale sénégalaise en 2001. Lô devient rapidement l’enfant chéri de la jeunesse sénégalaise. Sa voix nasale et typiquement griotte qui vogue sur un mbalax pur, joué par des requins professionnels tels que Habib Faye et Moussa Traoré, ne laisse pas grand monde indifférent. Le deuxième album de Lô, Tarkhiss (Trébucher), lui fait monter parmi les grands calibres de la musique au Sénégal. Il confirme son talent et commence à faire ses premiers petits pas sur le plan international. En 2002, il donne des concerts en France et en Italie. Tarkhiss sera également distribué en Europe en juillet 2003 par l’intermédiaire d’Africa Productions. En 2004, il prépare Aduna qui est la base d’un CD qui était envisagé pour le marché international. La production était vite devenue populaire à Dakar et les soirées avec son groupe « Jamm » étaient parmi les plus fréquentées des mélomanes de la capitale sénégalaise.

La grande force de Lô était son sens étonnant de l’improvisation. Sur scène, moindre chose pouvait lui inspirer une nouvelle chanson. Il n’aimait pas se limiter et il préférait ne pas planifier le déroulement de ses concerts. Il adorait se lancer dans le vide lors de ses soirées en espérant de retrouver un fil conducteur dans le public qui l’emmènerait vers la suite du spectacle. Parfois, il semblait même que Lô avait un guide divin, tellement il réussissait toujours à trouver des airs et des mélodies de nulle part. Ses séances en studio étaient pareilles ; il affirmait qu’il ne préparait pas grande chose. Il venait, chantait et s’en allait. Pas plus compliqué que ça.

Ndongo Lô était un symbole pour la jeunesse du Sénégal. Il a incarné le rêve de pouvoir réaliser quelque chose dans cette vie sans avoir grande chose au début. Lors de sa dernière apparition à la télévision sénégalaise, il a expliqué comment il avait commencé sa carrière, chantant juste pour la joie et dormant souvent sous les étoiles. Lô était modeste et a su le rester durant toute sa courte carrière. En effet, c’était comme il ne s’était jamais aperçu de son statut. Il n’hésitait pas de sortir de son domicile pour aller à la boutique habillé en simple short et t-shirt. En plus, il était extrêmement gentil. Nombreux sont les jeunes de Pikine qui les jours après le décès ont témoigné dans la presse sénégalaise de la générosité de Lô. Il était né avec un cœur qui ne pouvait pas dire non aux nombreuses demandes et sollicitations dont il faisait l’objet.
Le Sénégal et l’Afrique perdent un talent pur mais surtout une référence. Pour la jeunesse du Sénégal, il était facile de s’identifier à cet homme, si sensible et si commun. C’était comme si Ndongo Lô était le copain d’enfance du quartier qui a réussi une carrière inédite. Il était âgé de 29 ans et laisse derrière lui une femme.
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Image[/align]

Que allahou le pardonne et lui fasse miséricorde. c triste
http://www.africultures.com/index.asp?m ... le&no=3677
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Messagepar niouma » Mer Jan 03, 2007 1:21 am

é voici un morceau galass que g trouvé sur almadies.net

http://www.almadies.net/ndongolo_box.php?file=10
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Messagepar Ndeye Amy » Sam Jan 06, 2007 11:43 pm

Ndongo Lô en concert. Le succes de Ndongo Lô est surtout fait de par sa victoire sur la pauvreté et l'adversité. Il était comme son père un chanyeur des Khassaïdes (chants mourides) et son père l'a mis en apprentissage dans une menuiserie métallique. Hélas il est plus attiré par le chant que la menuiserie.

Il s'est mis à sécher les cours de menuiserie pour chanter dans les simbs gaïndé (spectacles avec des faux lions) et bâpteme. Son père ayant été au courant qu'il fait de l'école buissonnière, le chassa de la maison. Il a galéré comme pas possible et dormant souvent dans la rue.
Quand on est pauvre à Pikine et sans toi, la chance pour s'en sortir sont trop minces.

Mais comme il a une voix hors du commun, il fait souvent chanteur de rue jusque cette nuit dans la boîte de nuit de Guédiawaye le Ravin où ayant été subjugué par le rythme des sabars de Pape Ndiaye Guewel (celui qui a chanté Ratalé), il monte sur scène et lui arrachant le micro émerveilla tout le monde avec sa voix typique. Pape Ndiaye fera un duo avec lui et sa carrière fut lancée.

C'est cette chance sur l'adversité qui a marqué l'inconscient de tout un peuple. Comme quoi, on peut toujours réaliser ses rêves si on la conviction, la patience devant les épreuves et finalement la chance. S'il avait hésiter cette nuit là à monter sur scène au Ravin de Guédiawaya, on ne l'aurait surement pas connu.Et puis le mythe fut définitivement fixé quand sur la jaquette de son dernier album Aduna, il tourne le dos en regardant derrière son épaule. Les gens, à sa mort, ont vite fait le rapport à un message d'adieu prémonitoire. Le CD est sorti et une semaine plus tard il est mort...


Pour ma part, sa voix est unique: elle a un timbre indéfinissable, tantôt grave, tantôt aigu, c'est du vrai mbalakh.

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