Litige foncier à Coumba NDaw (Guidimakha) sur fond d’esclava

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Litige foncier à Coumba NDaw (Guidimakha) sur fond d’esclavage

Messagepar biko » Dim Aoû 17, 2008 7:46 pm

Litige foncier à Coumba NDaw (Guidimakha) sur fond d’esclavage

A la veille du jugement en délibéré de la cour d’appel du tribunal régional de Kiffa relatif au litige foncier opposant la famille Cissokho à Aly Camara, l’AMEES (Association Mauritanienne pour l’Eradication de l’Esclavage et ses Séquelles) rappelle que ce litige date de l’hivernage 2003 quand Ali Camara, notable du village de Coumba N' Daw à18 km au sud de Sélibaby (Guidimakha) s'est présenté chez Sourakhé Cissokho descendant d’esclaves pour lui demander de libérer le champ qu’il cultive depuis plus de quarante ans sous prétexte qu’il l’a hérité de ses grands parents.
Face au refus de la famille Cissokho pour laquelle ce champ constitue la seule source de survie et qu’elle met en valeur depuis plus de quarante ans, Ali Camara a entrepris des démarches infructueuses d’abord chez le chef de village, puis, chez le chef d’Arrondissement de Khabou.
Ce dernier lui signifiera que cette terre ne pourra être retirée à ceux qui l'occupent actuellement, en l'occurrence la famille Cissokho. Il lui conseilla d'oublier ses prétentions esclavagistes, contraires à la loi en vigueur.
En 2007, soit quatre années après, Camara reviens à la charge et porte l’affaire devant le tribunal de Sélibaby. Le procureur lui notifiera que cette terre appartient à ceux qui l'on travaillé.
En 2008, Ali Camara porte l’affaire devant le Cadi de Sélibaby. Ce dernier rendra un jugement en sa faveur, notifiant par la suite aux anciens esclaves qu'ils pourront faire le recours en cassation ou se faire payer la contrepartie des constructions déjà existantes sur la parcelle.
D’après les informations à la disposition de l’AMEES, Mr Camara bénéficie du soutien d’un lobby esclavagiste bien introduit auprès de l’administration locale et dont les noms ne lui sont pas étrangers.

Ce litige foncier de Coumba NDaw n’est que la partie visible l’Iceberg. En effet, dans plusieurs localités soninkés du Guidimakha et du Gorgol (Bouanze, Diaguily, Diadjibiné, etc.), la question foncière se pose avec beaucoup d’acuité surtout quand tombent les premières pluies. Les descendants d’esclaves, considérés eux-mêmes comme la propriété de leurs maîtres ou anciens maîtres, sont sommés de libérer les terres qu’ils cultivent depuis plusieurs générations, à chaque fois qu’ils sont en mal avec leurs anciens maîtres.
Ces litiges fonciers concernent généralement des terres collectives, défrichées et mises en valeur par des descendants d’esclaves.
Or, l’article premier de l’ordonnance n° 83.127 du 5 juin 1983 dit : « La terre appartient à la nation et tout Mauritanien, sans discrimination d’aucune sorte, peut, en se conformant à la loi, en devenir propriétaire, pour partie ».
Dans son article 3 cette ordonnance dit : « Le système de la tenure traditionnelle du sol est aboli » et dans l’article 6 « Les droits collectifs légitimement acquis sous le régime antérieur, préalablement cantonnés aux terres de culture, bénéficient à tous ceux qui ont, soit participé à la mise en valeur initiale, soit contribué à la pérennité de l’exploitation ». Certes, une loi incriminant l’esclavage et les pratiques esclavagistes a été promulguée mais son application n’est pas effective.
L’AMEES, s’indigne de l’attitude d’Ali Camara et la décision de justice du Cadi de Sélibaby, contraire aux lois de la république. Elle apporte son soutien sans failles à la famille Cissokho dans cette épreuve qui lui est imposée.
L’AMEES lance un appel pressant aux organisations œuvrant pour le respect des droits humains pour qu’elles se mobilisent afin que justice soit faite à la famille Cissokho. Ce procès en cours est celui des pratiques esclavagistes en milieu Soninké. Aux autorités nationales, l’AMEES demande que la loi puisse protéger les couches les plus vulnérables de la société.
On se bat pour les droits de l'Homme mais on oublie de se battre pour faire respécter ces droits entre nous.
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Re: Litige foncier à Coumba NDaw (Guidimakha) sur fond d’esclavage

Messagepar hadamarémé » Dim Aoû 17, 2008 8:27 pm

Salam bro j'en suis hébété
Ah la mauritanie :mrgreen:
Un kagoro= camara qui défend son cousin Siiné soxo siiné banta Cissokho :mrgreen:
Normal, car là où ne vie le coran et la sounnah, c'est le coutume de nos ancêtres et bida'a qui l'emporterons ne vous fatiguer même pas, le soninké et son "lada" tradition, jusqu'au tombeau, tu as beau leur parler de religion que dalle. Qui vivra verra
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Re: Litige foncier à Coumba NDaw (Guidimakha) sur fond d’esclavage

Messagepar Guidimakha » Lun Aoû 18, 2008 12:11 pm

en france c esp pas parce que tu habites un appart pendant 40 ans qu'il va t'appartenir. c est un simple probleme foncier aggravé par ces trucs de con d'esclavage. on va occulter le fond de l'affaire pour ne se focaliser que sur cet aspect bête de nos traditions. les gens ki connaisse dakar savent que presque tout le foncier appartient aux lébous parce que ce sont les premiers habitants des lieux. les colons et les autorités ont respecté ça.
si la republique fait une loi sur le foncier et dit que ceux qui cultivent un champ depuis 10 ou 15 ans, le terrain leur appartient. les anciens proprio attendront le jour du jugement pour la vraie justice, mais on doit respecter les lois.
sur l'islam, on doit abolir ces conneries basées sur l'esclavage. meme si c aboli, ses sequelles ne disparaitront pas avant des decennies. c est comme ça. donc si les sissokho savent eux même que les camara leur ont prété le terrain, ils doivent le leur rendre car allah nous interrogera sur nos engagements.
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Re: Litige foncier à Coumba NDaw (Guidimakha) sur fond d’esclavage

Messagepar hadamarémé » Lun Aoû 18, 2008 2:12 pm

Guidimakha a écrit:en france c esp pas parce que tu habites un appart pendant 40 ans qu'il va t'appartenir. c est un simple probleme foncier aggravé par ces trucs de con d'esclavage. on va occulter le fond de l'affaire pour ne se focaliser que sur cet aspect bête de nos traditions. les gens ki connaisse dakar savent que presque tout le foncier appartient aux lébous parce que ce sont les premiers habitants des lieux. les colons et les autorités ont respecté ça.
si la republique fait une loi sur le foncier et dit que ceux qui cultivent un champ depuis 10 ou 15 ans, le terrain leur appartient. les anciens proprio attendront le jour du jugement pour la vraie justice, mais on doit respecter les lois.
sur l'islam, on doit abolir ces conneries basées sur l'esclavage. meme si c aboli, ses sequelles ne disparaitront pas avant des decennies. c est comme ça. donc si les sissokho savent eux même que les camara leur ont prété le terrain, ils doivent le leur rendre car allah nous interrogera sur nos engagements.



Salam Guidimakha bien dit, j'y ajoute seulement que le terme "ghasb" signifie linguistiquement l’injuste confiscation d’un bien. Dans la terminologie juridique, il s’agit de s’empare injustement du droit d’autrui par la contrainte.

L’usurpation est interdite de l’avis unanime des musulmans compte tenu de la parole du Très Haut : «Et ne dévorez pas mutuellement et illicitement vos biens » (Coran, 2 :188 ). L’usurpation est un des graves moyens de spoliation des biens. C’est pourquoi le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) dit : «Certes, votre sang, vos biens et votre honneur sont inviolables » et : « Les biens d’un musulman ne peuvent être licites pour un autre qu’au gré du propriétaire ».

Le bien usurpé peut être meuble ou immeuble, compte tenu de la parole du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) : « Quiconque occupe injustement un empan de la terre verra le correspondant de cet espace dans les sept terres transformés en collier et il sera mis autour de son cou ».

L’usurpateur doit se repentir devant Allah, le Puissant, le Majestueux et restituer l’objet usurpé à son propriétaire et lui demander pardon. A ce propos, le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : Que celui qui a commis une injustice à l’égard de son frère demande à en être absout par lui avant qu’il n’y ait plus ni dirham ni dinar [c’est-à-dire avant le jour de la Résurrection]. Car alors, s’il dispose de bonnes actions, on les versera à sa victime. S’il n’en a pas, on prélèvera des mauvaises actions de la victime et les lui imputera. Et puis on le jettera en enfer. C’est approximativement les termes du Prophète.

Si l’objet usurpé est resté intact, on le restitue tel quel. S’il est détruit, on le remplace.

L’imam al-Muwaffaq a dit : « Tous les ulémas sont d’avis que l’on doit restituer l’objet usurpé s’il reste intact. L’usurpateur est encore tenu de restituer ce qui résulte de la croissance de l’objet usurpé, qu’il s’agisse d’un surplus séparable ou inséparable de l’objet usurpé. Car dans l’un et l’autre cas, il s’agit du résultat de sa croissance. Aussi appartient-il au propriétaire originel. Si l’usurpateur construit ou plante des arbres sur une terre usurpée, il sera tenu de détruire la construction et de déraciner les arbres, à la demande du propriétaire, en vertu de la parole du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) : « La sueur d’un injuste ne fonde pas un droit » (rapporté par at-Tirmidhi et par d’autres et déclaré « beau » par lui).

Si la terre en a subi des effets [dévalorisants], l’usurpateur sera pénalisé pour la détérioration de la terre. Il est encore tenu d’effacer les traces laissées par la construction détruite et les arbres déracinés, afin que la terre puisse être restituée à son propriétaire intacte. Il est en plus tenu d’en payer le loyer depuis l’occupation jusqu’à la restitution. Il s’agit du loyer applicable à une propriété identique. C’est parce que l’usurpateur a injustement empêché le propriétaire d’user de son bien pendant le temps d’usurpation
Wasalam et qu'Allah nous guide à suivre scrupuleusement Ses recommendations
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Re: Litige foncier à Coumba NDaw (Guidimakha) sur fond d’esclavage

Messagepar Rama Yade » Mar Aoû 19, 2008 12:49 pm

hadamarémé a écrit:
Guidimakha a écrit:en france c esp pas parce que tu habites un appart pendant 40 ans qu'il va t'appartenir. c est un simple probleme foncier aggravé par ces trucs de con d'esclavage. on va occulter le fond de l'affaire pour ne se focaliser que sur cet aspect bête de nos traditions. les gens ki connaisse dakar savent que presque tout le foncier appartient aux lébous parce que ce sont les premiers habitants des lieux. les colons et les autorités ont respecté ça.
si la republique fait une loi sur le foncier et dit que ceux qui cultivent un champ depuis 10 ou 15 ans, le terrain leur appartient. les anciens proprio attendront le jour du jugement pour la vraie justice, mais on doit respecter les lois.
sur l'islam, on doit abolir ces conneries basées sur l'esclavage. meme si c aboli, ses sequelles ne disparaitront pas avant des decennies. c est comme ça. donc si les sissokho savent eux même que les camara leur ont prété le terrain, ils doivent le leur rendre car allah nous interrogera sur nos engagements.



Salam Guidimakha bien dit, j'y ajoute seulement que le terme "ghasb" signifie linguistiquement l’injuste confiscation d’un bien. Dans la terminologie juridique, il s’agit de s’empare injustement du droit d’autrui par la contrainte.

L’usurpation est interdite de l’avis unanime des musulmans compte tenu de la parole du Très Haut : «Et ne dévorez pas mutuellement et illicitement vos biens » (Coran, 2 :188 ). L’usurpation est un des graves moyens de spoliation des biens. C’est pourquoi le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) dit : «Certes, votre sang, vos biens et votre honneur sont inviolables » et : « Les biens d’un musulman ne peuvent être licites pour un autre qu’au gré du propriétaire ».

Le bien usurpé peut être meuble ou immeuble, compte tenu de la parole du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) : « Quiconque occupe injustement un empan de la terre verra le correspondant de cet espace dans les sept terres transformés en collier et il sera mis autour de son cou ».

L’usurpateur doit se repentir devant Allah, le Puissant, le Majestueux et restituer l’objet usurpé à son propriétaire et lui demander pardon. A ce propos, le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : Que celui qui a commis une injustice à l’égard de son frère demande à en être absout par lui avant qu’il n’y ait plus ni dirham ni dinar [c’est-à-dire avant le jour de la Résurrection]. Car alors, s’il dispose de bonnes actions, on les versera à sa victime. S’il n’en a pas, on prélèvera des mauvaises actions de la victime et les lui imputera. Et puis on le jettera en enfer. C’est approximativement les termes du Prophète.

Si l’objet usurpé est resté intact, on le restitue tel quel. S’il est détruit, on le remplace.

L’imam al-Muwaffaq a dit : « Tous les ulémas sont d’avis que l’on doit restituer l’objet usurpé s’il reste intact. L’usurpateur est encore tenu de restituer ce qui résulte de la croissance de l’objet usurpé, qu’il s’agisse d’un surplus séparable ou inséparable de l’objet usurpé. Car dans l’un et l’autre cas, il s’agit du résultat de sa croissance. Aussi appartient-il au propriétaire originel. Si l’usurpateur construit ou plante des arbres sur une terre usurpée, il sera tenu de détruire la construction et de déraciner les arbres, à la demande du propriétaire, en vertu de la parole du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) : « La sueur d’un injuste ne fonde pas un droit » (rapporté par at-Tirmidhi et par d’autres et déclaré « beau » par lui).

Si la terre en a subi des effets [dévalorisants], l’usurpateur sera pénalisé pour la détérioration de la terre. Il est encore tenu d’effacer les traces laissées par la construction détruite et les arbres déracinés, afin que la terre puisse être restituée à son propriétaire intacte. Il est en plus tenu d’en payer le loyer depuis l’occupation jusqu’à la restitution. Il s’agit du loyer applicable à une propriété identique. C’est parce que l’usurpateur a injustement empêché le propriétaire d’user de son bien pendant le temps d’usurpation
Wasalam et qu'Allah nous guide à suivre scrupuleusement Ses recommendations

merci oustasse pour ces eclaircissements.
Guidimakha a bien résumé la chose. le fond est en train d etre déplacé d'un simple probleme foncier cers un cas d'esclavage. chez les soninké, le nom existe toujours et la société ne se mélange pas, mais il y pas de cas d'esclavage.
donc si les camara leur ont donné le terrain, les cissokho sont dans leur droit.
mais si c'était juste un prêt comme on le fait dans nos villages, les cissokho
doivent rendre le terrain meme si c'est 100 ans après.
si nous sommes des musulmans.
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« Pourquoi me ferais-je enterrer seule dans un cimetière des Hauts-de-Seine ? ». Ces propos sont signés de Rama Yade, secrétaire d’Etat chargée des affaires étrangères et des droits de l’homme en France. Rama Yade fait part de tout son écartellement entre deux cultures, deux pays, la France et le Sénégal.
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Re: Litige foncier à Coumba NDaw (Guidimakha) sur fond d’esclavage

Messagepar Ibrahima Diaman Bathily » Mar Aoû 19, 2008 1:56 pm

Rama Yade a écrit:
hadamarémé a écrit:
Guidimakha a écrit:en france c esp pas parce que tu habites un appart pendant 40 ans qu'il va t'appartenir. c est un simple probleme foncier aggravé par ces trucs de con d'esclavage. on va occulter le fond de l'affaire pour ne se focaliser que sur cet aspect bête de nos traditions. les gens ki connaisse dakar savent que presque tout le foncier appartient aux lébous parce que ce sont les premiers habitants des lieux. les colons et les autorités ont respecté ça.
si la republique fait une loi sur le foncier et dit que ceux qui cultivent un champ depuis 10 ou 15 ans, le terrain leur appartient. les anciens proprio attendront le jour du jugement pour la vraie justice, mais on doit respecter les lois.
sur l'islam, on doit abolir ces conneries basées sur l'esclavage. meme si c aboli, ses sequelles ne disparaitront pas avant des decennies. c est comme ça. donc si les sissokho savent eux même que les camara leur ont prété le terrain, ils doivent le leur rendre car allah nous interrogera sur nos engagements.



Salam Guidimakha bien dit, j'y ajoute seulement que le terme "ghasb" signifie linguistiquement l’injuste confiscation d’un bien. Dans la terminologie juridique, il s’agit de s’empare injustement du droit d’autrui par la contrainte.

L’usurpation est interdite de l’avis unanime des musulmans compte tenu de la parole du Très Haut : «Et ne dévorez pas mutuellement et illicitement vos biens » (Coran, 2 :188 ). L’usurpation est un des graves moyens de spoliation des biens. C’est pourquoi le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) dit : «Certes, votre sang, vos biens et votre honneur sont inviolables » et : « Les biens d’un musulman ne peuvent être licites pour un autre qu’au gré du propriétaire ».

Le bien usurpé peut être meuble ou immeuble, compte tenu de la parole du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) : « Quiconque occupe injustement un empan de la terre verra le correspondant de cet espace dans les sept terres transformés en collier et il sera mis autour de son cou ».

L’usurpateur doit se repentir devant Allah, le Puissant, le Majestueux et restituer l’objet usurpé à son propriétaire et lui demander pardon. A ce propos, le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : Que celui qui a commis une injustice à l’égard de son frère demande à en être absout par lui avant qu’il n’y ait plus ni dirham ni dinar [c’est-à-dire avant le jour de la Résurrection]. Car alors, s’il dispose de bonnes actions, on les versera à sa victime. S’il n’en a pas, on prélèvera des mauvaises actions de la victime et les lui imputera. Et puis on le jettera en enfer. C’est approximativement les termes du Prophète.

Si l’objet usurpé est resté intact, on le restitue tel quel. S’il est détruit, on le remplace.

L’imam al-Muwaffaq a dit : « Tous les ulémas sont d’avis que l’on doit restituer l’objet usurpé s’il reste intact. L’usurpateur est encore tenu de restituer ce qui résulte de la croissance de l’objet usurpé, qu’il s’agisse d’un surplus séparable ou inséparable de l’objet usurpé. Car dans l’un et l’autre cas, il s’agit du résultat de sa croissance. Aussi appartient-il au propriétaire originel. Si l’usurpateur construit ou plante des arbres sur une terre usurpée, il sera tenu de détruire la construction et de déraciner les arbres, à la demande du propriétaire, en vertu de la parole du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) : « La sueur d’un injuste ne fonde pas un droit » (rapporté par at-Tirmidhi et par d’autres et déclaré « beau » par lui).

Si la terre en a subi des effets [dévalorisants], l’usurpateur sera pénalisé pour la détérioration de la terre. Il est encore tenu d’effacer les traces laissées par la construction détruite et les arbres déracinés, afin que la terre puisse être restituée à son propriétaire intacte. Il est en plus tenu d’en payer le loyer depuis l’occupation jusqu’à la restitution. Il s’agit du loyer applicable à une propriété identique. C’est parce que l’usurpateur a injustement empêché le propriétaire d’user de son bien pendant le temps d’usurpation
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merci oustasse pour ces eclaircissements.
Guidimakha a bien résumé la chose. le fond est en train d etre déplacé d'un simple probleme foncier cers un cas d'esclavage. chez les soninké, le nom existe toujours et la société ne se mélange pas, mais il y pas de cas d'esclavage.
donc si les camara leur ont donné le terrain, les cissokho sont dans leur droit.
mais si c'était juste un prêt comme on le fait dans nos villages, les cissokho
doivent rendre le terrain meme si c'est 100 ans après.
si nous sommes des musulmans.

si les camara leur a prété le terrain, je pense que les sissokho devraient négocier.
ça a toujours été comme ça. les premiers ki arrivent ont les terres pour eux.
puis ils en offrent ou pretent aus derniers arrivants.
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Re: Litige foncier à Coumba NDaw (Guidimakha) sur fond d’esclavage

Messagepar Daouda Diarra » Mar Aoû 19, 2008 8:57 pm

que la paix regne dans nos villes et villages et parmi les musulmans.
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Re: Litige foncier à Coumba NDaw (Guidimakha) sur fond d’esclavage

Messagepar hadamarémé » Mer Aoû 20, 2008 1:39 pm

Salam à tous, Alhamdoulillah vous avez tous bien compris l'enjeu est de taille, mais si nous discutions posément j'en suis sûr qu'on trouvera des solutions sans heurter la sensibilité des deux protagonistes.
L'affaire est très sensible, j'ai vu une histoire pareil, mais les relations entre ces deux familles se sont gâter à jamais et sont devenus des ennemies jurés que dire de l'islam dans tout cela? Merci frère Daouda Diarra: "que la paix regne dans nos villes et villages et parmi les musulmans." Amine pour tes douas.
wasalam
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Re: Litige foncier à Coumba NDaw (Guidimakha) sur fond d’esclavage

Messagepar Bintou Wagué » Mer Aoû 20, 2008 1:50 pm

hadamarémé a écrit:Salam à tous, Alhamdoulillah vous avez tous bien compris l'enjeu est de taille, mais si nous discutions posément j'en suis sûr qu'on trouvera des solutions sans heurter la sensibilité des deux protagonistes.
L'affaire est très sensible, j'ai vu une histoire pareil, mais les relations entre ces deux familles se sont gâter à jamais et sont devenus des ennemies jurés que dire de l'islam dans tout cela? Merci frère Daouda Diarra: "que la paix regne dans nos villes et villages et parmi les musulmans." Amine pour tes douas.
wasalam

souvent le veritable probleme est occulté et c'est ce qui est visible qui sert de prétexte à l'empoignade.
ils vont corrompre des juges, des avocats, des gendarmes, se ruiner alors que si la volonté est là,
nous pouvons nous entendre.
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Re: Litige foncier à Coumba NDaw (Guidimakha) sur fond d’esclavage

Messagepar hadamarémé » Mer Aoû 20, 2008 2:56 pm

Bintou Wagué a écrit:
hadamarémé a écrit:Salam à tous, Alhamdoulillah vous avez tous bien compris l'enjeu est de taille, mais si nous discutions posément j'en suis sûr qu'on trouvera des solutions sans heurter la sensibilité des deux protagonistes.
L'affaire est très sensible, j'ai vu une histoire pareil, mais les relations entre ces deux familles se sont gâter à jamais et sont devenus des ennemies jurés que dire de l'islam dans tout cela? Merci frère Daouda Diarra: "que la paix regne dans nos villes et villages et parmi les musulmans." Amine pour tes douas.
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souvent le veritable probleme est occulté et c'est ce qui est visible qui sert de prétexte à l'empoignade.
ils vont corrompre des juges, des avocats, des gendarmes, se ruiner alors que si la volonté est là,
nous pouvons nous entendre.


Salam humm cette Bintou Wagué là, elle n'est pas née de la dernière pluie hein :mrgreen:
Wallahi tu as toucher le fond du problème, je me demande même pourquoi au nom des pactes qui nous unissent et surtout au nom de l'islam, ne pas trouver un arrangement à l'amiable que d'aller chez un juge, qui ne juge meme pas selon les règles de l'islam. En tout cas l'un devrait ceder afin de ne pas creer des conflits au sein de la communauté, dudit village.
Qu'Allah fasse qu'ils trouvent une issue heureuse. Amine
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