Les djinns et nous : Qu’est-ce qui rend difficile notre coha

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Les djinns et nous : Qu’est-ce qui rend difficile notre cohabitation ?

Messagepar niouma » Mar Oct 07, 2008 3:44 pm

Les djinns et nous : Qu’est-ce qui rend difficile notre cohabitation ?

"Nous avons créé les djinns et les hommes que pour qu’ils nous adorent" : ainsi parle Dieu dans le coran, le livre saint des musulmans. On peut en déduire alors que les djinns, étant des êtres créés, ne sauraient donc participer à la transcendance du Très Haut, encore moins être l’objet d’un culte quelconque. Perspective islamique.

Créés à partir d’un feu subtil, c’est-à-dire sans fumée, ils seraient doués d’une force supérieure à celle de l’homme, en plus d’une vitesse de déplacement quasiment instantanée. La tradition prête au prophète Mohamed (PSL) ces propos : « Dieu créa les djinns en trois catégories : la première est faite de serpents, de scorpions et de reptiles ; la deuxième ressemble au vent dans l’atmosphère ; la troisième ressemble aux hommes .et, est susceptible de récompense et de châtiment ». Puisqu’à l’instar des humains les djinns ont été créés pour adorer Dieu, on peut donc en conclure que, comme les hommes, ils sont doués de raison, ils mangent, boivent, dorment, se marient et se reproduisent. Comme chez les hommes, il y a parmi eux des désobéissants, des vertueux et de parfaits petits filous. Comme nous, ils ont aussi, parfois, des relations plutôt heurtées et de graves conflits. Bilal, compagnon du Prophète (PSL) et premier muezzin de l’islam raconte ceci : « un jour, j’ai vu le Prophète s’éloigner quelque peu de moi pour s’éloigner ; j’entendis ensuite des paroles que je ne comprenais pas. A son retour, le Prophète m’expliqua qu’il avait été l’arbitre entre les djinns musulmans et les djinns associateurs au sujet d’une zone d’habitation ». On raconte aussi l’histoire d’un conflit entre une tribu d’hommes et une tribu de djinns : un homme ayant tué un djinn, les djinns tuèrent les hommes et ces derniers tuèrent tous les scorpions, serpents, insectes jusqu’à ce que les djinns demandèrent la paix.

S’il y a quelques ressemblances entre les communauté des djinns et celles des hommes (vivre en société, se marier, se reproduire), on notera aussi quelques différences frappantes par leurs symétries inversées : les hommes habitent les villes, les djinns choisissent les lieux désertiques ou abandonnés ou ceux pour lesquels les humains ont peu d’attrait, voir de la répugnance tels les égouts, les ruines,les toilettes ; les hommes mangent la viande, les djinns se régalent avec les os ; nous sommes lourds et lents, ils sont aériens et rapides ; les djinns paraissent peupler les zones de l’inconnu, de l’inexploré ou de l’abandonné, du mystérieux et de l’inavouable, le côté obscur des choses. Et c’est là que les hommes et les djinns se rencontrent dans les zones incertaines, dans les sentiments ambigus, dans les endroits où règne le malheur ou la mort.

Au-delà des craintes qu’ils suscitent, les djinns donnent aux hommes du sens à leurs peurs et à leurs incompréhensions. Dune certaine manière, ils peuvent être parfois nos compagnons d’infortune. Les Djinns sont de plus en plus agressifs Les djinns sont créés de feu subtil, sans fumée. On dit qu’ils sont la symbiose du feu et de l’air. Ils sont instables, ils ressemblent au vent, ce qui leur permet de pénétrer dans le corps humain par n’importe quel orifice. Et quand ils y entrent, ils sont animés par un désir de vengeance dans le cas où un humain leur fait du tort (par exemple en versant de l’eau chaude par terre, en lançant un caillou ou en urinant dans un trou, parce qu’il est généralement admis que les djinns peuvent vivre dans ces endroits-là). Le djinn peut prendre n’importe quelle forme et même une forme humaine, prendre la physionomie d’un parent décédé. On a remarqué que, depuis quelque temps, les djinns fond de plus en plus parler d’eux en étant devenus plus agressifs. L’une des raisons principales de ce regain de violence est qu’avec l’urbanisation galopante et une certaine frénésie immobilière les humains en sont arrivés à occuper les zones que les djinns habitaient. Pour parler des différentes formes de djinns, il y a les chayatin qui logent souvent dans les cimetières ou dans les habitations ; il y a les Tawaahibou qui logent dans le sang. C’est ce qui explique qu’une femme par exemple, soit atteinte de métrorragie, c’est à dire qu’elle saigne pendant tout un mois pour des menstrues qui normalement ne doivent pas excéder 15 jours selon la sounnah. Il y a les Zaahibatou qui logent dans le vent, se fondent avec et peuvent ainsi parcourir de grandes distances. Il y a aussi des Kabarou chaytin, habitant dans le feu, les Sawaahibou, forme de djinn logeant dans les grands arbres, les montagnes et les dunes. Une autre forme de djinn, les Ifrids, est celle qui cause le plus de tort aux hommes. Ils habitent généralement dans les étendues d’eau (mer, fleuves, mares). En français, on les appelle des ondins. Les spécialistes admettent généralement que les djinns, une fois « installés » dans le corps humain, les conséquences peuvent être entre autres pour homme :
    - Des hallucinations auditives : le possédé est convaincu qu’il entend des voix qui l’appellent.
    - L’individu peut être poussé à ne plus prier.
    - L’indolence qui se traduit par une forte tendance à l’isolement, finissant souvent par une asociabilité.
    - Méfiance excessive, suspicion vis-à-vis de tous ses semblables.
    - Refuse de mariage aussi bien pour l’homme que pour la femme possédée.
    - Impuissance sexuelle
    - Stérilité
    - les crises épileptiques Les djinns ont moins de raison et plus de passion que nous. Ils ont trois passions fortes : l’orgueil, l’amour et la vengeance. Un djinn peut se venger sur une personne toute sa vie. Il ne va plus faire que ça, et ne fait plus rien d’autre que ça.

Pourquoi des accrochages avec les djinns sont inévitables ?

Les djinns ont une vie très simple par rapport à la nôtre. Ils ne transforment pas la nature et vivent dans l’environnement qu’ils trouvent. Ils cherchent des habitations appropriées et ne peuvent pas en aménager. Ils cherchent de la nourriture : restes et excréments, et ne peuvent pas en préparer ou en emmagasiner. A part ces deux soucis, ils n’ont plus grand-chose à faire. Certains se consacrent à l’adoration, d’autres fondent une famille et d’autres passent leur temps à combattre. D’autres encore fréquentent les endroits malsains et participent aux vices des hommes. Et, à force de vivre ensemble, les occupants d’un lieu (maison, école, lieu de travail etc…) frapperont tôt ou tard accidentellement des djinns et subiront leur vengeance.

Dans quelles circonstances le djinn pénètre dans le corps humain ?

Il est reconnu que cela peut se faire dans les quatre situations suivantes : Lors d’une grande surexcitation En cas de forte nervosité Lorsqu’on est en proie à la peur Dans un moment de faiblesse, par exemple lorsqu’on regarde une personne du sexe opposé avec concupiscence En dehors de ces cas là, le djinn n’ose pas tenter une pénétration dans le corps humain. Toutefois s’il a formé le projet de pénétrer dans le corps humain, il peut pister sa proie, surveiller le moindre de ses gestes et guetter le moment opportun pour accomplir son œuvre.

Serigne Samba Ndiaye : Chercheur-Phytothérapeute-Tradipraticien Site web : http://www.sambamara.com

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