Les Soninko de France ont -il honte de parler leur langue So

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Les Soninko de France ont -il honte de parler leur langue Soninké

Messagepar fatou » Jeu Nov 23, 2006 5:14 pm

C'est un constat que j'ai faite dans plusieurs famille emigrés ,le fait de parler leur langue avec leurs enfants est un enorme probleme .ce qui est etonnant surtout les mamans qui ne comprennent rien en français se forcent qu'à même à communiquer en langue française qu'en soninké ;parfois si les parents parlent en soninké les enfants repondent en français. donc pour moi tout le probleme de la socièté soninké se pose là ;car la comminucation est trés importante .je ne condamne pas toute les familles ,non il y'a certaines qui font des efforts pour que leurs enfants parle cette langue et en generale ils s'en sorte trés bien tout en connaissant et en respectant leur parent. pourquoi avoir honte de parler sa langue? si nous voulons la promotion de cette langue ,il faut que nos soeurs et nos fréres qui vivent ici en france et partout en europe à comprendre cette langue ;et c'est le seul moyen de connaitre les valeurs de la société soninké .alors que pensez -vous des parents qui s'expriment mal en français ,mais qui n'acceptent pas de communiquer en soninke avec leurs enfants? les parents ont-il beaucoup de pouvoir pour imposer cette langue à leurs enfants?
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Messagepar niouma » Jeu Nov 23, 2006 5:32 pm

Pourquoi parle tu de honte, je parle tres mal la langue certes j'ai horriblement honte mais ils ne faut pas en faire un constat general je serait fiere de savoir la parlé

On dis souvent que c'est de la faute des parents si les enfants ne parle pas mais je suis desolé mais mes parents m'ont toujours parlé soninké certes ilsjouent une part de responsabilité la dedans mais je pense sincerement qu'ils ne sont absolument pas responsable de cet echec si l'on puisce dire

J'ai grandi avec des freres et soeures plus grands que moi, des cousins ( tres peu) des amis qui dans mon enfance ne parlés absolument pas la langue et j'ai grandi sans me soucier de cela

Je n'ai jamais vu de parents soninkés parlé le non-soninkés a leurs enfants la situation fais qu'ils s'expriment deux fois mieux dans leurs langue plutot que dans la langue francaise ( c'est un peu logique) surtout si c'est pour transmettre des choses essentielles et solide de la vie ici

Tu sais si les mamans s'efforcent a parlé francais ce n'est pas pour communiquer avec leurs enfants mais plutot pour pouvoir mieux s'intégrer en france et a ses institutions c'est tout
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Messagepar coolmiss » Jeu Nov 23, 2006 8:37 pm

bonsoir fatou,

tu as abordé là, un sujet très intéressant. par contre, je ne suis pas d'accord avec toi. je pense que niouma a raison, je ne crois pas que ce soit une question de honte. bien au contraire, je crois que la plupart des jeunes qui ne parlent pas le soninké, c'est une honte pour eux de ne pas savoir le parlé. du moins, ça n'engage que moi parce que je suis dans ce cas-là, je le comprends et j'arrive à dire les petites phrases ( va dormir ou encore vient manger, ...etc).
Mais je comprends ton point de vue, c'est possible que certains aient honte même si j'en doute. on ne peut que être fière de ces origines.

En ce qui concerne la responsabilité des parents, pour moi, ce n'est pas leur faute. mes parents sont partis à l'école donc ils parlent le français mais mon père nous parlait toujours en soninké même pour nous envoyer faire un truc mais comme on savait qu'il comprenait le français, on lui repondait en français. pour ma mère qui est née à abidjan, elle nous parlait en soninké et en dioula donc rebelotte, on savait qu'elle parlait français donc on lui repondais dans la langue où on avait le plus de facilités. maintenant, on comprends le dioula, le soninké et inch allah, le wolof mais ce qui serait bien, ce serait de savoir les parler.

tout ça, c'est pour te dire que les gens ne sachant pas parler le soninké, ce n'est pas forcèment par honte .

bonne soirée!
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Messagepar Pape » Jeu Nov 23, 2006 9:42 pm

Je ne pense pas, comme un intervenant l'a si bien souligé, que ce soit une honte. Dans le cas particulier des parents qui parlent français à peine mais s'évertuent quand meme à ne parler que cette langue avec leurs enfants, c'est plutot par désir d'apprendre, donc de s'intégrer dans le milieu dans lequel ils vivent. Ces parents pensent que c'est la (seule) voie vers l'intégration. Vous me direz que c'est par ignorance (et je suis d'accord avec vous), mais dans le cas de ces parents ceci s'explique. N'oublions pas que la plupart des parents n'ont pas été à l'école.

L'autre remarque est que ce phénomène ne se retrouve pas seulement q'en France. Un séjour à Nouakchott, Bamako ou Dakar vous montrera que beaucoup de parents dans ces villes ne communiquent avec leurs enfants que dans une langue qui n'est ps la leur. Dans le cas de Nouakchott et Dakar, ce sera certainement le Ouolof et à Bamako, le Bambara. Alors, que dire de ce cas de figure?
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Messagepar La Négritude » Mer Nov 29, 2006 5:16 am

Beaucoup en ont honte, mais quand on leur pose la question, ils répondent que c'est à cause des railleries (qui ne sont pas du tout méchantes au passage, mais plutôt taquines), mais en réalité au fond, cela décèle un certain désintérêt flagrant chez bon nombre d'entre eux. PArce que quand vous leur demandez pourquoi ils apprenent d'autres langues (chinois, japonais, portugais, italien ou l'allemand), ils répondent : parce que j'en ai besoin. Du coup, il s'avère qclairement qu'ils ont une vision utilitariste de la langue, ils délaissent ou ignorent la portée culturelle, parce que la langue est le seul pont essentiel entre l'individu et une culture.

Agréable nuit !
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Messagepar soninke » Mer Nov 29, 2006 8:55 pm

d'ici 20 ans, la langue soninké sera malheureusement morte. :oops: :oops:
je vois mes parents qui parlent a leurs petits neveus et nieces, si nous ne sommes pas la pour traduire à cet enfant ce qui vient d'être dit, il n'y comprend rien rien du tout c'est pire que du chinois pour eux.
mariage soniké/senégalais soninké/wolof soninké/soninké motivons les futurs génération à s'interressser et à comprendre, car ces derniers donneront des générations qui diront mes parents sont originaires de... et leur langue était le soninké mais je ne le comprend pas :twisted: :twisted: :twisted:
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Messagepar La Négritude » Mer Nov 29, 2006 11:06 pm

Non, la langue soninkée ne sera jamais une langue morte. À moins que tu ne fasses abstraction des millions de soninkés restés en Afrique.
Soninkara ne se résume pas à une poignée de soninkés nés ici et là hors pays soninké...

No inquiétude, le monde a toujours fonctionné ainsi : mélange, et remélange, mais l'essentiel de la susbstance reste et persistera.
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Messagepar doudou » Jeu Nov 30, 2006 12:36 am

La Négritude a écrit:... PArce que quand vous leur demandez pourquoi ils apprenent d'autres langues (chinois, japonais, portugais, italien ou l'allemand), ils répondent : parce que j'en ai besoin. Du coup, il s'avère qclairement qu'ils ont une vision utilitariste de la langue, ils délaissent ou ignorent la portée culturelle, parce que la langue est le seul pont essentiel entre l'individu et une culture.


Je pense que les torts sont partagés. Pourquoi la plupart des enfants turcs, peuls ou maghrébins parlent leur langue et que nous enfants soninké, on a du mal ?
Si pour certains une partie de la faute est rejetée sur les parents car ils n'ont pas assez parlé notre langue à nous, ce que La Négritude a souligné plus ci-dessus est édifiant. On apprend d'autres langues plus compliquées à l'école comme le japonais ou l'allemand en qualques années, on fait des vacances lingustiques.

Pourquoi ne sommes-nous pas capables d'apprendre le soninké même si nos parents ne nous l'ont pas assez appris à notre enfance ?
Soro xooro diηa, Soke xooro koñore.
Soro xooro diηa, Selihe xooro manjare.
Soro xooro diηa, Yeliηe, xooro kardige.
Soro xooro diηa, Tumujo xooro boloone
Baañanke diηa, Taabonke diηa,
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Messagepar biko » Jeu Nov 30, 2006 12:56 pm

salam


En effet, on assiste à une véritable inégalité de traitement entre les différents types de bilinguisme. Les langues qu’il faut s’interdire de parler sont les langues non européennes, et au premier chef l’arabe, le berbère et toutes les langues d’Afrique noire ( bambara, Soninké, wolof...) C’est à elles que Bénisti, dans son rapport parlementaire, a refusé le statut de « langues » en parlant de « patois » de manière à instaurer une ligne de partage entre un mauvais bilinguisme, criminogène par essence, et un bon bilinguisme, épanouissant et enrichissant. Ce qui est bon pour les uns n’est pas bon pour les autres : maîtriser l’anglais, le japonais, le hongrois, et à la rigueur l’arabe « littéraire » . c’est chic, c’est valorisant, et, dans l’éducation nationale, c’est l’indice d’un élève promis à une scolarité brillante ; parler le tunisien, le kabyle, le créole ou le Soninké, c’est suspect, dévalorisant voire honteux, et c’est le signe annonciateur d’une scolarité difficile voire d’une carrière délinquante. On traite au fond les langues comme on traite les individus qui le parlent, on les racialise.
D'ailleurs, de quelle « langue française » la circulaire Sarkozy exige-t-elle la maîtrise ? Du « français » qu’on enseigne à l’école, c’est-à-dire de ce que Pierre Bourdieu a appelé la « langue légitime » : le français « soutenu » parlé par la bourgeoisie cultivée. Or, la maîtrise de ce « français-là pose problème à l’ensemble des élèves issus des classes populaires, qu’ils soient ou non issus de l’immigration. Le français oral « de rue », « de quartier », « de cité » , le français populaire, que les Noirs et les Arabes maîtrisent aussi bien que les Blancs, n’a pas grand chose à voir avec le français de l’école : on peut même dire qu’en un sens, le « français« de l’école est autant une langue étrangère pour les banlieusards blancs (dont les parents ne parlent ni le soninké ni le wolof ni l’arabe ni le berbère) que pour les jeunes Maliens, Sénégalais, Algériens ou Marocains qui sont leurs camarades de classe (dans les deux sens du terme : la salle de classe, et la classe sociale). Les enquêtes quantitatives de Louis-André Vallet et Jean-Paul Caille ont d’ailleurs établi qu’à niveau socio-économique égal, les enfants d’immigrés obtenaient des résultats scolaires équivalents, voire légèrement supérieurs, à ceux des autres élèves, y compris en français. Bref : si l’expérience scolaire des enfants d’immigrés est celle d’un « choc des cultures », le « choc » en question n’est en l’occurrence ni « national » ni « ethnique » ni « religieux » : il oppose la culture populaire à la culture bourgeoise. Pourquoi dès lors traiter comme un problème ethnique (« problème d’intégration ») ou comme un problème moral (« refus d’intégration ») ce qui relève d’une condition sociale ? La réponse est simple : c’est un moyen commode pour responsabiliser une fois de plus certains pauvres, et par là même dédouaner les politiques publiques, en rendant ces pauvres coupables d’une situation d’échec scolaire dont ils pourraient à bon droit s’estimer victimes.
S'il s'avère que" nous",fils d'immigrés ou immigrés tout simplement ,nous parlons mieux le français "standart" que le français-français lui meme,soyons fière de parler la notre.
On se bat pour les droits de l'Homme mais on oublie de se battre pour faire respécter ces droits entre nous.
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Messagepar Moye » Jeu Nov 30, 2006 7:56 pm

très bonne intervention biko, merci. je veux ajouter une petite chose à ton intervention. les français sont mal à l'aise avec leurs langues régionales telles que le basque, le corse, le breton, la langue d'oc ou l'alsacien.
on traite même les partisants de ces langues comme des anti france. d'ailleurs le roi de france a imposé la france et le français à ces régions avec interdiction d'utiliser leurs langues considérées comme des dialectes.
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