La jeunesse soninkée et la politique

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Messagepar hadamarémé » Ven Déc 15, 2006 6:47 pm

Waaw! Quelle pertinence!!! ca se voit que tu es un homme engagé au service de la nation, sans discrimination,distinction de race ou d'origine ethnique. Il incombe à vous les enfants issues de l'immigration de relever les grands défis auquels vous etes confrontés. Ne laissez personnes,choisir votre mode de vie sociales,culturelles et religieuses,à votre place. Je parle des politiques, car votre mode de vie dépend de ce que les politiques aurait décideé de vous. Alors ceux/celles qui ne voteront pas n'auront aucune légitimité. Et qu'ils ne viennent nous dire que la france est ceci ou cela. C'est vous qui en fera de la france ce que vous voudriez qu'elle en soient tout en engageant dans le champs politique.
comme l'a si bien dit biko, nos arrières grands parents ont servi cette nation et à nous de lutter pour une france équitable et de coabitation exemplaire. Si vous restez à dire(politiki ma baguinda)( la politique ne me concerne, regarde pas) jamais vous ne pourrait vous imposser, ni s'intégrer. On vous considérera toujours comme des esclaves, des moins que rien. je pense que vous connaissaient mieux que moi les dures réalités auquelles vous êtes confrontés tous les jours.
Car pour eux les fils d'immigrés ne sont comme leurs parents, ils n'ont rien à demander sinon que d'obéir leur grand maître.
Quand est-ce que les noirs vivrons un havre de paix dans un monde en plein décadence:?: :?: :?:
Maintiens le lien avec celui qui te fuit, sois bon avec celui qui t'a causé du tort, et dis la vérité même si elle est à ton détriment

L'opprobre n'est pas attaché à la personne insultée mais à celui qui se nourrit d'injures.

FRANCE= Force de Rapatriement des Africains Non Connus par l'Europe
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Messagepar doudou » Ven Déc 15, 2006 8:52 pm

hadamarémé a écrit:Alors ceux/celles qui ne voteront pas n'auront aucune légitimité. Et qu'ils ne viennent nous dire que la france est ceci ou cela. C'est vous qui en fera de la france ce que vous voudriez qu'elle en soient tout en engageant dans le champs politique.

les enfants d'iimigrés sont assez nombreux que s'ils votaient réellement de manière massive, peuvent faire et défaire beaucoup de majorité. Même si on ne les aime pas, les politiciens sont obligés de compter avec eux car dans l'isoloir, leurs voix comptent.
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Messagepar biko » Mar Déc 19, 2006 9:53 pm

Salam


Nicolas Sarkozy : Cet homme est dangereux !



Nicolas Sarkozy, ministre français de l’Intérieur et candidat à la présidentielle de 2007, est de l’avis de certains analystes politiques, dangereux pour l’orientation de la politique étrangère de la France. Cet homme de 51 ans, marié et père de trois enfants traîne déjà, un surnom qui veut tout dire, pour tous ceux dont la vision internationale de la France intéresse «petit Bush».
De père hongrois et de mère juive, Nicolas Sarkozy, français de première génération, tient sa verve d’une expérience passée au barreau de Paris. Il a connu une montée politique fulgurante. Membre du conseil municipal de Neuilly-sur-Seine en 1977 avant d’en devenir maire de 1983 à 2002, il a occupé plusieurs portefeuilles ministériels, notamment sous Balladur au Budget, avant de sombrer avec son mentor.
En 1981, il était chiraquien avant de parier sur Balladur. Avec la chute de ce dernier, il est grillé dans les cercles chiraquiens. En 1999, il coiffe le RPR et perd les élections européennes. En 2002, retournement de veste, il soutient Chirac. «Atlantiste et libéral, dit-on, Sarkozy qui mêle libéralisme économique et idéologie sécuritaire, propose de nettoyer les banlieues au Karcher ». Il a le même atout et le même handicap : il est partout !
Pour tout dire, cet homme nous fait peur. Il nous fait peur pour ses idées sur l’Islam, sur la migration, sur la coopération sud-sud, sur le conflit du Moyen-Orient. Nous avons peur que la France bascule avec armes et bagages dans le camp de l’extrémisme grégaire et dans le giron des néo-conservateurs et leur disciple attentionné Sarkozy.

Un homme qui confond cynisme et pragmatisme, qui prône un Islam de France et qui estime que les africains doivent être rapatriés chez eux, via une politique de migration choisie, ne peut que nous effrayer. Un homme dont la xénophobie tranche avec les valeurs du Gaullisme et qui risque de transformer radicalement la politique étrangère de la France, réveille en nous des cauchemars. Nous sommes pour une France tolérante, plurielle et indépendante. Cette France qui a toujours œuvré pour les causes justes, porte-étendards des peuples oubliés au Conseil de sécurité et dans cet Occident emporté par la logique cow boy. Qui plus est que la France comprend mieux les peuples arabes, musulmans, africains, ces peuples qu’elle a appris à connaître et à respecter, malgré ici et là, quelques reproches doublement échangés.Nous n’aimerions pas que demain, une autre France à l’accent texan, vienne brouiller les cartes d’une cohabitation vieille de plusieurs siècles.
On se bat pour les droits de l'Homme mais on oublie de se battre pour faire respécter ces droits entre nous.
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Messagepar doudou » Mer Déc 20, 2006 7:58 pm

Il faut qu'on ait les yeux ouverts...

Le prix sont ces emeutes et ce deploiement de force (qui coute aussi beaucoup d'argent). Que pensez-vous de l'alternative: Sarkozy demissionne, le calme revient, on met en place de nouvelles mesures pour la banlieue?

Clairement Sarkozy est la cause: il a mis un coup de pied dans la tanniere par ses mots et son comportement alors qu'il aurait pu appliquer tout ce qu'il a dit, en l'occurence "nettoyer la racaille" sans effets d'annonce. Quand on est fin politique comme lui, on sait ce qu'on fait.

En outre, cela a ete suivi par l'expulsion (corrige' plustard par "dans le cadre de la loi", ouf, nous sommes sauves!) spectaculaire de quelques etrangers (sur plusieurs milliers d'arrestations) afin de porter l'attention sur le caractere exterieur des emeutiers.

On colporte l'image de la France douce et heureuse derangee par les barbares. Si par mauvaise fois, on veut ignorer ce que cela signifie bien souvent comme drame de quitter un pays si precipitemment a la suite d'un proces si rapide, reconnaissez que ca devient des plus demago, et surtout pernicieux...
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Messagepar biko » Dim Déc 24, 2006 1:14 pm

salam


300 000 voix noires peuvent sauver la république en 2007



La coupe déborde et le racisme anti-noir qui explose en se démocratisant en Europe et en France en particulier atteint un degré d’exaspération, d’insoutenabilité irréversibles. Les classes politiques européennes dans leur ensemble, baignées dans un inconscient collectif historique de dévalorisation de la race noire depuis des siècles d’hégémonie occidentale, depuis l’illusion des Lumières, non seulement ne reconnaissent pas la radicalité brutale de la négrophobie, mais probablement ne sauront la reconnaître que si une menace réelle et crédible les interpellait directement. C'est-à-dire dans leurs positions de pouvoirs, leurs strapontins, mandats électifs, assise économique. En France, les 300 000 voix environ qui sélectionneront vraisemblablement les candidats au second tour de l’élection présidentielle pourraient constituer une arme républicaine et anti-raciste de poids. Car l’énarchie n’a point de valeurs républicaines, point d’éthique sinon «Anti-racisme combien de division ?». Des actions économiques ciblées, de type boycott pourront, avec le temps et beaucoup de travail d’organisation enfoncer la semonce de l’incrément d’égalité dont souffre cruellement la France.Les récents propos de l’insipide et infecte Pascal Sevran sevré de l’essentiel ont un paquet d’avantages, pour les racistes «ordinaires», et pour la remobilisation préélectorale. Ils ont presque fait oublier Finkielkraut le bêtisier du nouvel antisémitisme, Georges Frêche l’étourdi, l’Immortelle Carrère d’Encausse et sa fiction haineuse sur la polygamie des Africains, les pornographies racistes qui se sont abattues sur la France en 2005, tentant de justifier les émeutes de banlieues, symboles d’un refus de la stigmatisation et de l’exclusion. Novembre 2005 c’était quand même le ministre délégué à l’emploi Gérard Larcher, qui bavait sur la «pauvreté culturelle» africaine et simplifiait le malaise des jeunes par l’invasion de polygames, confirmé dans sa science par le chef du groupe parlementaire français le plus important, celui de la majorité UMP, Bernard Accoyer …
Tout ce monde avait déjà eu l’heur de bénéficier des trouvailles du rapport d’un député, Bénisti sur la prévention de la délinquance, et qui faisait de l’usage des langues africaines un facteur de criminalité ! Difficile de faire plus raciste, criminaliser la culture africaine, lorsque les linguistes du monde s’accordent sur bien des vertus du bilinguisme, qui plus est dans des sociétés ouvertes contemporaines. Et pourquoi les coûteux seconds couteaux de la république se gêneraient-ils puisque le chef du parti au pouvoir, M. Paul Stéphane Nicolas Sarkozy de Nagy-Bocsa ne s’était pas posé de question éthique lorsqu’il avait affirmé - source Gri-Gri international N°44, 1er décembre 2005- que les Noirs étaient violents, davantage que les Arabes, surtout les Ivoiriens et les Congolais. Ou lorsqu’il évoquait les «géants noirs de banlieue» qui «font peur à tout le monde» …
Sur de telles bases collectivement admises, les Jean Benguigui pouvaient comparer Mandela à un excrément sur Europe 1 [On va s’gêner, 26.12.05], Roger Hanin ex-beau-frère consort de Mitterrand s’en allait plus tard [février 2006] de son couplet chez Morandini, répondant à l’animateur sur l’absence de visibilité des minorités à la télévision : «Pourquoi pas aussi les bègues, les homos et les nains», énervé que l’on osa aborder la question de la discrimination frappant les Noirs.
Chacun à sa place visible, est désormais comme investi d’une mission d’injure raciale cathartique, du moment que les crachats ne touchent que les Noirs, faibles, sans défense ni poids politiques, ne disposant pas non plus du recours auprès des institutions hexagonales, européennes, africaines, internationales. Une telle accumulation de stigmatisation, une telle impunité systématique, systémique ne pourrait échapper à un pouvoir organisé, sauf à devoir comprendre qu’il en est l’organisateur, le régulateur. D’autant que sur le papier des lois et institutions antiracistes existent …
Les discriminations, depuis celles de 1918 avec les soldats noirs de l’armée française jusqu’à celles protéiformes d’aujourd’hui, touchant l’emploi, les carrières, les salaires, le logement, le crédit, la reconnaissance, les distorsions médiatiques, la dignité des citoyens, les places dans l’encadrement politique, social -syndicats-, économique, passent par les fourches caudines des institutions de l’antiracisme officiel, qui tamisent et lissent les aspérités des litiges afin de rendre une république présentable à ses yeux, et à ceux de l’opinion internationale qui importent aux donneurs d’ordre.
Si des velléités se font jour d’un mouvement associatif républicain et anti-raciste encore dans des soucis d’enfance, il est fort probable que en amont ou à son appui, la démonstration d’existence que les Noirs opposeront à la politique nationale structurelle de leur invisibilité et relégation, sera un contrepoids de taille au racisme français. Car même le quotidien Libération qui le 18 décembre titre sur le Racisme antinoir n’a pas de façon décisive, plus qu’un autre, un traitement professionnel de la question noire en France. Plusieurs procès en cours pour discrimination [Affaire ADP-Badjeck, Affaire Renault-Gabaroum, par exemple] et affaires d’agressions racistes restées sans écho médiatique le prouvent à suffisance.
Il reste que les résultats des précédentes élections présidentielles ont montré un resserrement des voix autour des candidats principaux, de telle sorte qu’une poignée de 300 000 voix suffise à arbitrer le résultat du premier tour. Pour mémoire, Lionel Jospin, dont la campagne avait été catastrophique en 2002 fut devancé par Jean-Marie Lepen par un écart de moins de 200 000 voix, ce qui permet de pouvoir exister politiquement avec relativement peu de voix. Comparaison n’est pas raison et on ne saurait prédire une configuration de même rapport quantitatif en 2007. Mais 2002 a montré que l’élection présidentielle pourrait permettre de faire entendre de nouvelles voix. Aucun parti politique ne s’étant intéressé à la question du racisme antinoir et de sa démocratisation, malgré moult mises en scène sur les débats internes aux familles politiques, il ne s’agira pas de faire des voix captives. Mais de montrer une capacité de nuisance en sanctionnant alternativement, selon les élections -présidentielles, parlementaires, locales- les principaux partis de gouvernements, en fonction d’un consensus minimal autour de l’Affirmative action, le développement de l’Outre-Mer et de la politique africaine de la France sur lequel les candidat devront s’engager. En soignant le potentiel égalitaire de la société, la citoyenneté gagnera en ceci qu’elle sera plus concrète et offrira une nouvelle démocratie, moderne, capable d’affronter les défis des économies post-industrielles, de l’écologie, de la diversité culturelle et humaine pour en sortir par le haut. Mais il faudra mener bataille pour y arriver et faire trébucher les appareils politiques hégémoniques en usant astucieusement d’un réservoir de voix stratégique.
ALLEZ VOTER EN 2007 c'est capital et tres important pour la population noire.
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Messagepar doudou » Mar Déc 26, 2006 5:44 am

La présidentielle va se jouer sur la peur et le racisme... mais les dés sont pipés: Le Pen affiche des discours intégrateurs, alors que Sarkozy reprend les vielles sirènes xenophobes, sous des déguisements de "ministère de l'immigration".
Le PS saura t'il se regarder en face avec'est Ségolène Royal et agir, pour en finir avec'est les discours lénifiants , inefficaces?

Sevran ou Finkielkrautte est representatif du racisme qui sévit en france dans ses propos et dans la facon dont les médias officiels les ont accueillis. A mon sens la responsabilité en incombe systeme scolaire africain qui fait l'impasse sur l'histoire de l'afrique avant l'esclavage et qui ne veut pas reconnaitre que la civilisation egyptienne vient d afrique noir. Voir aussi tous les inventeurs noirs dont on ne parle pas pour entretenir le mythe de l'infériorité. Voila pourquoi M. SEVRAN sans le savoir montre son infériorité intellectuelle.

Souvenez-vous Chaikh Anta Diop prépara sous la direction de Marcel Griaule une thèse de doctorat à l'Université de Paris, dans laquelle il affirme que l'Égypte antique était peuplée d'Africains noirs et que la langue et la culture égyptiennes se sont ensuite diffusées dans l'Afrique de l'Ouest. Les blancs et Senghor en premier ont tout fait pour lui refuser son doctorat car ses thèses vont à l'encontre de l'histoire officielle de Hélène comme le dit Senghor chantre de la supériorité blanche.

Cheikh Anta Diop ne parvient pas dans un premier temps à réunir un jury, mais sa thèse rencontre un grand écho sous la forme d'un livre, Nations nègres et culture, publié en 1955. Il obtiendra finalement son doctorat en 1960.
Lorsqu'il obtient son doctorat en 1960, c'est seulement avec'est la mention honorable, ce qui en pratique, l'empêche d'enseigner en France. Et vous nous dites que le racisme n'existe pas en France !!!
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Messagepar biko » Mer Déc 27, 2006 2:15 am

Salam

wallaye ,frère Doudou,le racisme est bel et bien présent en France.
Les Noirs ont souvent été présentés comme des sauvages : les Dahoméens (Béninois aujourd’hui) au Champ de Mars, les Sénégalais Porte Maillot, les enfants pygmées recroquevillés sous une hutte sur la scène des Folies-Bergères... Il y a un siècle à peine, ces hommes, ces femmes, ces enfants étaient exhibés en plein Paris, Marseille, Bordeaux, Nantes, Le Havre..., donnés en spectacle comme des bêtes de zoo. Moins d’un siècle même, le dernier grand show de ce type en France eut lieu en 1931 au Jardin d’acclimatation du Bois de Boulogne. Les vedettes, des kanak, « sauvages polygames et cannibales », claironnaient les médias et la publicité. Ces exhibitions coloniales entre 1830 et 1931, dans plusieurs villes de France, des « foires d’indigènes noirs » en bêtes de zoo et bêtes de somme, attiraient des milliers de visiteurs. Les villes de Bordeaux, Nantes, Marseille, Le Havre, ainsi que quelques familles héritières négrières aux Antilles, doivent leur prospérité, leur richesse et leur fortune de ce « commerce triangulaire ».

Ce bref rappel historique n’a pas pour but de susciter une polémique, ni de faire que l’antiracisme devienne une sorte de racisme à l’envers, mais uniquement de faire prendre conscience aux Français blancs qu’ils ont plus d’une raison de s’intéresser aux Noirs français et d’avoir pour leurs compatriotes d’Outre-Mer et d’origine d’Afrique noire une sympathie particulière.Je crois que, parmi les problèmes qui sont posés aujourd’hui à la conscience des Français, il en est un en particulier d’où pourraient être éliminés les clivages dus à des pesanteurs sociologiques, aux idéologies et aux différents partis pris : c’est le problème du racisme. Un problème grave et douloureux. Ce phénomène est assez inquiétant pour que, une fois encore, nous ne cherchions pas à l’analyser et à envisager ce qu’il y a lieu de faire pour le combattre. Est-il vraiment impossible d’analyser ce fléau, souvent insidieux et parfois ouvertement déclaré, qui renaît inlassablement de ses cendres ? Combien de millions de vies de Noirs volées pendant la traite des Noirs et l’esclavage ? De la même manière que nous déplorons et condamnons la Shoa dont a été victime le peuple juif, nous devons aussi déplorer et condamner le génocide du peuple noir. Je ne le répéterai jamais assez, nous devons condamner de la manière la plus catégorique et la plus radicale, tout racisme quelle que soit sa forme et quelle que soit sa nature. N’est-il pas réaliste, au 21e siècle, de reconstruire la liberté, l’égalité et la fraternité républicaines dans un esprit humaniste ? Qu’a-t-on fait des œuvres de Victor Schoelcher et de Félix Eboué ?
Les descendants des esclaves, des colonisés, des néocolonisés, des tirailleurs des deux dernières guerres mondiales, les héritiers de ceux qui ont « combattu pour libérer la France de l’occupation allemande, et qui ont participé à sa reconstruction et à son redressement », méritent-ils d’être exclus et répudiés par la France, la mère-patrie ? Ne vous souvenez-vous pas de cette lointaine époque où nos ancêtres, pourchassés dans nos savanes et forêts africaines par des négriers venus de Marseille, Bordeaux, Nantes, Le Havre... n’avaient d’autres solutions que de se résigner et d’accepter leur destin ? Un destin tragique qui prend sa revanche plusieurs siècles plus tard et exige aux descendants des négriers d’assumer leur responsabilité historique avec équité dans cette communauté de destins de la France moderne du 21e siècle et du 3e millénaire.

Dans les écoles africaines du temps de la colonisation, ne nous enseignait-on pas que nos ancêtres étaient des « gaulois » ? Cet enseignement l’était dans le cadre de l’assimilation. Dans les tranchées de Verdun et de Normandie, lors des deux dernières guerres mondiales, quand l’ennemi héréditaire allemand bombardait, il ne faisait pas de tri entre Français blancs, noirs, maghrébins, asiatiques.

Humiliés, rabaissés, blessés, insultés et ridiculisés à cause de la couleur de leur peau, les Noirs, laissés pour compte, ont toujours payé un lourd tribut au sein de la République. Une pareille injustice ne peut tenir indéfiniment. Parfois, la monture se cabre et désarçonne le cavalier le plus sûr de lui. Les contradictions que l’on observe aujourd’hui sont essentiellement politiques et culturelles.

Une République monocolore, une nation métisse Comment ne pas s’indigner quand on constate que lors de la recherche d’un logement, celui-ci est libre le temps de la communication téléphonique, et comme par hasard, ne l’est plus au moment de la visite ? Pour la recherche d’un emploi qualifié et à responsabilité, il est également scandaleux de remarquer qu’après un entretien téléphonique prometteur, il va s’avérer que la personne n’est pas retenue à l’entretien d’embauche à cause de ses origines et de la couleur de sa peau noire. Comment ne pas se révolter quand, après la classe de 3e, nos enfants sont d’office orientés vers l’enseignement professionnel ? On les pousse dans l’enseignement technique, même s’ils sont bons pour faire l’enseignement général. Au Centre d’information et d’orientation, les conseillers leur disent : les études générales et longues ne sont pas faites pour vous, choissez une filière courte et technique pour trouver un emploi rapidement afin d’aider votre famille avec pour finalité, remplacer les parents dans les usines (Peugeot, Renault, etc.). Et après des études longues, malgré les diplômes en poche, il faut toujours être meilleur que les autres pour être acceptés. Pour les professions libérales, la clientèle est constituée des membres de la communauté et l’activité est tournée vers le pays d’origine. Les quelques exemples que l’on montre des Noirs qui ont réussi, sont un miroir aux alouettes car derrière, il n’y a rien de solide. Quelle difficile ascension sociale des diplômés issus de la communauté noire ! Les pratiques discriminatoires à l’égard des Noirs sur le marché du travail sont récurrentes. Il existe une réalité ultra-économique non rationnelle. Le Noir français, comme son compatriote blanc, travaille dur, éduque ses enfants, paie ses impôts, bref, s’insère dans la communauté nationale, mais il rencontre les pires difficultés et reste cantonné dans le ghetto, comme un citoyen de seconde zone.

Que signifie : Liberté, Egalité, Fraternité ? C’est l’Etat qui fait la nation. En France, la nation est métisse, mais l’Etat reste résolument monocolore et les espaces de pouvoir et de décision sont détenus par des castes intellectuelles de Blancs. Comment parvenir à ce que d’autres couleurs que le Blanc intègrent les rouages de l’Etat : le gouvernement, le parlement, les hautes fonctions dans l’armée, les partis politiques, les syndicats, les médias, les conseils d’administration de grandes entreprises, le cinéma, les hautes fonctions publiques, les grands corps de l’Etat... ? Ce mépris affiché à l’encontre de la communauté noire est un constat accablant pour toute la classe politique, sans frontière idéologique. Ce qui pourrait être considéré comme un déni de citoyenneté.

La République n’a donné la place aux Noirs que dans le sport et la musique. Martin Luther King disait : “Tout travail qui aide l’humanité a de la dignité et de l’importance », mais n’est-il pas frustrant et humiliant pour une communauté que son élite, au lieu d’accéder à des postes de responsabilité correspondant à ses compétences, se résolve à occuper des emplois subalternes qui ne requièrent aucune formation ? L’esclavage, le colonialisme et le néocolonialisme ont été des péchés originels de la France. Cet héritage transparaît aujourd’hui dans l’affligeant succès de Jean-Marie Le Pen à la dernière élection présidentielle. Malgré ce fâcheux incident qui a révélé au grand jour le « mal être » et le « mal vivre » des Français, la classe politique maintient une attitude de négation, préférant condamner simplement Jean Marie Le Pen et ses partisans, plutôt que de réfléchir sur les causes et trouver des solutions pour combler l’immense fossé qui sépare les Français de souche à ceux d’Outre-Mer et d’origine étrangère, non européenne.

L’aveuglement des responsables politiques au-delà des clivages, face aux problèmes raciaux, conjugué au caractère ultraméritocratique et discriminatoire du système d’enseignement a fait obstacle à toute velléité d’intégration prioritaire pour la minorité noire. Si l’on trouve des Noirs sénateurs, députés et ministres sous la 4e République, c’est dans le contexte colonial. La 5e République, avec le Général de Gaulle, n’a pas été en reste. François Mitterrand a permis l’élection dans l’Hexagone et en zone rurale d’un député et maire noir, Kofi Yamgnane, qui fut ministre. Qu’en est-il aujourd’hui des descendants des esclaves, des héritiers des tirailleurs et des enfants d’immigrés qui ont fait le choix d’être français et de servir les intérêts de la France ? Les succès visibles sont ambigus car ils enferment les Noirs dans les métiers qui font appel au don et au talent naturels : sport et musique, et non à des qualités intellectuelles. Le risque de ce modèle est de confiner le Noir dans le statut de bon sauvage qui court et qui chante, des caricatures pittoresques qui confortent l’image d’Epinal. Il conviendrait aussi de créer les conditions d’accès des Noirs à des positions sociales exemplaires. Ils existent, ces noirs formés dans les universités et grandes écoles françaises, et nantis de diplômés. Il reste vrai que les Noirs auront la place qu’ils réussiront à se faire à la force du poignet. Encore faudrait-il qu’on leur donne les moyens, à commencer par la suppression de cette image d’Epinal, toujours d’actualité et qui semble dissimuler un parti pris, un complot ourdi et permanent. Enfin, on s’étonne de ne jamais voir de Noirs français au gouvernement, ni même au parlement. Pas plus à gauche qu’à droite. La discrimination en France est très insidieuse et subtile. Par leur discours angélique et leurs actions démagogiques menées depuis 1983, l’année où les jeunes maghrébins avaient organisé une marche pour l’intégration, les gouvernements socialistes successifs se sont idéologiquement intéressés aux minorités, mais en occultant le vrai problème. Plus grave encore, ce dogmatisme a contribué à créer une véritable séparation au sein de la République entre la ville et la banlieue, entre les Français de souche, d’Outre-Mer et ceux d’origine étrangère non européenne, entre les racistes et les anti-racistes, entre la bonne conscience et la culpabilité, entre les bons d’un côté et les méchants de l’autre. Cette vision manichéenne de renforcement des différences a permis l’enracinement d’un communautarisme conflictuel. De ce fait, ils inventent un nouveau corps de doctrine qui vient s’additionner à l’éternelle lutte des classes, le tour est joué et leur longévité politique assurée.

Quant à la droite républicaine, pourtant libérale, elle n’a pas eu le courage ni l’audace de dénoncer cette dérive dangereuse. Sa pusillanimité récurrente et son immobilisme à garder un silence absolu sur cette question, l’ont fait tomber dans le piège tendu de la machine à exclure et à diviser, redoutable entreprise de démolition. Dans le même temps, force est de constater que cette attitude l’a longtemps pénalisée et privée des victoires électorales. Aujourd’hui, même si le problème de fond demeure, les compteurs du jeu politique ont été remis à zéro, depuis la dernière élection présidentielle dont les résultats sont qualifiés d’ « historiques ». Les Noirs français ont aussi pris part activement à l’élection de Jacques Chirac, son écrasante victoire en est l’illustration. Ils doivent aussi prendre leur part à la réussite de la majorité présidentielle.

Si le gouvernement veut réduire la haine, améliorer la sécurité, intégrer les minorités dans l’idéal républicain, il convient aussi qu’il confie aux Noirs moins de « djembé » ( tam-tam), de ballons, et plus de sièges d’élus et de ministres. C’est raté, encore une fois, ils sont les dindons de la République...

Dans l’attente, saluons la présence dans le gouvernement, de Tokia Saïfi et de Hamlaoui Mekachera, français d’origine maghrébine, qui ne sont pas des ministres alibi. Jacques Chirac a réalisé ce que la gauche n’a pas fait pour les maghrébins et qui a valeur de symbole dans la perspective de l’intégration des minorités.

Plaidoyer pour un lobby noir
: je soutient ton point de vue sur la question Doudou dans l'un de tes posts précédents

On ne peut pas régler ces problèmes en un jour, c’est un processus forcément long. La priorité aujourd’hui consiste à ouvrir un débat large et honnête sur l’esclavage, le colonialisme, le néocolonialisme, l’immigration et ses origines, conséquences de la présence des Noirs en France. Au vu de la percée et de l’ancrage des idées de l’extrême droite, qui est mieux placé que nous-mêmes, Noirs, pour mener ce travail de mémoire ? A l’instar des Noirs-Américains, il faut s’organiser et créer un groupe de pression ou lobby. Pour éviter toute instrumentalisation, il doit être œcuménique. Dans notre monde moderne, la politique a été pensée de façon consensuelle ou contestataire de l’institution. La Révolution de 1789, consacrant les droits de l’individu indépendamment de toute appartenance communautaire, a voulu mettre fin au système des associations, à qui on reprochait de faire écran entre l’individu et l’Etat souverain. La République abstraite, surplombante, anonyme et lointaine, n’a pas intégré significativement les Noirs, malgré leur présence dans les Antilles françaises depuis plus de deux siècles. Comme le pouvoir est l’enjeu des pratiques et des luttes politiques, lorsqu’on est mécontent, on doit manifester sa colère. Pour le faire, il faut être organisé et mobilisé. Il existe une offre politique assez large en France, à laquelle la communauté noire française souscrit. Mais le lobby dont je souhaite la naissance n’a rien à voir avec la race ou l’ethnie, mais avec leur histoire particulière, leur mode d’interaction les unes avec les autres, leur ordre institutionnel exprimant des valeurs communes et un futur partagé dans le modèle républicain. Il n’y a rien d’indécent que certains citoyens parlent des dialectes arabes, africains, caraïbéens ou asiatiques en plus du français, portent en public les vêtements qui leur semblent appropriés (dans la limite de la décence commune), prient dans des mosquées ou respectent le shabbat. Ces formes de plus en plus répandues de communautés ethniquement hétérogènes, ont une dimension inévitablement conflictuelle. Mais ces conflits ne sont pas nécessairement destructeurs.

Comme au début du Moyen Age où le paganisme a fini par être absorbé dans un christianisme ouvert, voulant et pouvant l’intégrer, ou comme dans l’expérience américaine qui a permis la coexistence et l’interaction d’une large variété de peuples, la France sera bien plus forte en intégrant des communautés organiques, fussent-elles hétérogènes, qu’en subissant l’uniformisation de la conformité républicaine qui se verrait encore plus confortée dans son unicité. La France serait en mesure de concurrencer plus efficacement les autres puissances géopolitiques et de produire un dynamisme économique grâce à cette grande diversité culturelle.

Oui, aborder ce sujet avec le maximum d’objectivité, en dehors de tout esprit partisan, mais en ayant clairement conscience qu’il est pratiquement impossible, sinon très difficile de faire totalement abstraction de ses sentiments les plus profonds, de sa subjectivité, de ce que l’on appelle son propre « vécu ». Car le plus dur pour les Noirs, les Arabes, les Asiatiques, cette « France d’ailleurs », c’est d’affronter quotidiennement les regards de haine, de mépris, de peur et de crainte. Ignorés en période d’opulence, ils deviennent en temps de crise et de récession des boucs émissaires. Ils dérangent lorsqu’ils ne sont plus vus le balai ou le marteau-piqueur à la main : propriétaires comme locateurs, ils ont leurs valises posées à l’entrée de leurs portes. Car vous savez tous que les sources du communautarisme sont dans le pays d’accueil dont la société porte en elle les germes. Le communautarisme est de fait mais on feint de l’ignorer. Je suis profondément attaché à l’idée de la liberté, la liberté sous toutes ses formes, les libertés civiques et politiques, les libertés religieuses et philosophiques, en somme, à l’idéal laïc et républicain. Du point de vue politique, pour entreprendre et réussir l’intégration, décision qui a pour conséquence l’émergence d’une société nouvelle, il conviendra de faire don de soi. Pour franchir le rubicond, les convictions doivent l’emporter sur les considérations de nature politicienne ou matérielle. Voltaire disait : « Les plus grands esprits peuvent avoir l’esprit faux sur un principe qu’ils ont reçu sans examen ». Dès lors, examinons et, avant de juger, essayons de nous éclairer et de comprendre. Il est clair que lorsque les principaux dirigeants politiques affirmeront haut et fort et sans complexe qu’ils sont fiers de leurs compatriotes noirs, maghrébins et asiatiques, un grand pas aura été franchi. Ce geste aura valeur d’engagement pour encourager ce passage difficile de notre cheminement politique. D’autant plus que le rôle des médias dans la création d’une opinion publique en faveur de l’intégration sera considérable. L’intégration des minorités est une question récurrente qui déchaîne toutes les passions. C’est un sujet qui touche à la dignité humaine. Je pense qu’il y a là matière non seulement à réflexion et à débat mais aussi surtout à l’action. Car le combat pour la dignité humaine ne se déroule pas uniquement en dehors de nos frontières, il doit l’être aussi en France. Donneur de leçon en la matière à la terre entière, pays à vocation « des droits et dignité humaine », la réalite est que l'ascenseur social est en panne chronique pour les minorités.

Intégration positive et visible

Comment devient-on français ? Je voudrais simplement demander à nos têtes pensantes et à nos objecteurs de conscience : existe-t-il une vraie et fausse nationalité française ? La citoyenneté française ou la nationalité française n’est pas la couleur de la peau ni l’appartenance à une religion. N’est-ce pas l’adhésion, la croyance à la communauté des valeurs républicaines partagées, définies par le droit du sol d’une part, et la naturalisation suivant une procédure particulière ? Toutefois, la présence d’une grande communauté noire en France métropolitaine et dans les DOM/TOM pose un problème d’intégration durable du fait que l’exercice de la citoyenneté se heurte à une pratique qui ne laisse pas de place à la compétence mais à des considérations spécifiques qui écartent les minorités, ce qui est gravissime et très inquiétant, nonobstant le matelas démocratique.

L’extraordinaire pauvreté du débat qui exclut les intellectuels noirs à porter la contradiction explique la dérive populiste dans la propagation de l’image négative du noir. C’est de cela que souffre aussi la société française. Lorsqu’on cessera de dire « homme de couleur » au lieu de noir, comme si le blanc était une absence de couleur, un pas sera franchi en direction de la fraternité. La télévision est le miroir sinon le reflet de la société dans le monde moderne. Les Noirs sont rentrés par effraction dans la télévision française grâce aux films et feuilletons américains qui regorgent d’acteurs noirs compétents et de talent. Quant à la publicité qui vante les produits de consommation, les Noirs, les Arabes, les Asiatiques et les Indous en sont exclus, comme s’ils n’étaient pas aussi de grands consommateurs.

Lorsque Nicolas Sarkozy, parlait de « discrimination positive », toute l’intelligentsia semblait soudain découvrir le problème d’exclusion des minorités. Mais faire une traduction sémantique de « Affirmative Action » en « Discrimination positive » est très négatif dans l’opinion publique française qui croit que l’on fera la promotion et l’intégration de la médiocrité, ce qui est faux et absurde. La première et grande puissance, les Etats-Unis d’Amérique, est le meilleur et bel exemple d’intégration positive. Il semble donc que le temps soit venu pour que les Noirs, les Arabes, les Asiatiques et les Indous, accèdent aussi à des postes de responsabilité qui correspondent à leur formation et à leur compétence. Ce n’est qu’un droit inaliénable de dignité humaine. Le président Jacques Chirac a nommé un préfet d’origine maghrébine et de confession musulmane. Qu’en est-il des Noirs ? Ils sont tout simplement ignorés. Quand mettra-t-on fin au Noir de service qu’on n’hésite pas à utiliser pendant les campagnes électorales et qui est vite oublié au lendemain de la victoire ?,Mr Sarkozy n'a t-il pas oublié notre soeur Mame Galledou?
Mais pour se faire une raison à cela,elle ne se nomme pas Ingride Bétancourt tout simplement,allez savoir!!!
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Messagepar biko » Jeu Jan 04, 2007 4:35 pm

Salam


Une jeune fille issue de l'immigration sur une affiche de Le Pen


l y en a qui vont être déçus,ce sont les colleurs d'affiches du FN. Pour mémoire trois d'entre eux avaient tué un jeune comorien en 1995. JM Le Pen avait alors qualifié ce meurtre (sur lequel la justice a statué) de "drame de l’autodéfense". Il faut dire que certains ne sont manifestement pas des enfants de chœur. De fait : interpelé sur ces faits, le président du FN avait expliqué que les consignes posées aux partisans sont [étaient] "de trois ordres : jamais d’armes, jamais dans la nuit et jamais en petits groupes, pour éviter la tentation de l’agression dont trop souvent nos colleurs sont les victimes". Toute droit sortie de la com' du FN pour rejeter la responsabilité du parti, cette phrase permet tout de même de se poser la question : quel autre parti se sent obligé d'édicter un tel règlement pour éviter les bavures de [quelques ?] petits cons en chemise virant au brun ?
Toujours est-il que cette année les colleurs d'affiches auront la surprise de se trouver, nez à nez et le pot de colle à la main, non avec le sourire paternaliste du chef de leur parti, mais avec une jolie métisse avec un piercing (sur au moins une des 6 affiches éditées). Une campagne nouvelle sauce axée sur des thèmes dont le slogan sera "nationalité-assimilation-ascenseur social-laïcité, droite/gauche: ils ont tout cassé". Somme toute le FN chasse carrément les électeurs issus de l'immigration. Un revirement inattendu pour un homme qui en 1988 avait fait campagne sur le thème "3 millions de chômeurs, 3 millions d'immigrés, il faut en finir"...

C'est ce qui s'appelle mettre de l'eau dans son vinaigre.
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Messagepar biko » Jeu Jan 04, 2007 4:55 pm

Salam


Un clip contre l'immigration choisie victime de son succès:

Sarkozy, un Hongrois chez les Gaulois



Depuis un moment le message "site temporairement indisponible" s'affiche sur le site web du chanteur de reggae Zêdess. Début décembre, le chanteur y avait mis en ligne le clip de sa chanson "Un Hongrois chez les Gaulois", un titre engagé contre l'immigration choisie, dont le refrain interpelle directement le ministre de l'intérieur : "Nicolas Sarkozy, pourquoi ton père a fui la Hongrie ?"


L'adresse du site a rapidement circulé sur Internet, provoquant un afflux énorme de visiteurs. Or, le contrat entre le chanteur et l'hébergeur du site limite la bande passante disponible à 40 gigaoctets par mois. "J'ai reçu un e-mail il y a une semaine m'expliquant que j'avais utilisé 2 160 giga-octets de bande passante en deux semaines, que mon site avait donc été fermé, et que je leur devais 10 000 euros", explique le chanteur.

2 160 gigaoctets, cela représente plusieurs dizaines de milliers de connexions. Des internautes malintentionnés auraient pu saturer le site en s'y connectant à de nombreuses reprises. Du côté de Lycos, l'hébergeur, on explique que des analyses sont en cours pour déterminer s'il ne s'agit pas d'une erreur de mesure.

"Je ne veux pas être l'Africain anti-Sarkozy de service", insiste le chanteur, qui partage son temps entre le Burkina-Faso et la Belgique. "J'ai refusé de figurer sur une compilation parce que je trouvais que deux autres morceaux prévus dessus faisaient l'apologie de Ségolène Royal. Si Nicolas Sarkozy avait déclaré qu'il était pour l'immigration zéro, je n'aurais pas écrit de chanson, j'aurais trouvé ça cohérent. Mais cette idéologie de l'immigration choisie, ça me rappelle les heures les plus sombres de l'histoire de l'Afrique."

Malgré la fermeture du site, la chanson et le clip continuent de circuler sur Internet. Il a déjà été vu plus de soixante-dix mille fois sur les sites de vidéos en ligne Dailymotion et Youtube.

Décidement,dans le pays au drapeau bleu,blanc ,rouge toucher Mr Sarkozy,s'est à y laisser ses plumes.
Jusqu'à preuve du contraire,on nous a toujours fouetter idéologiquement que la France et un" pays de droit de l'homme" et que la liberté d'expréssion est l'une des bases de l'édifice de la liberté humaine.
J'y comprends plus rien,moi dans ce pays :D
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Messagepar bouna » Jeu Jan 04, 2007 6:50 pm

malheureusement bcp de gens chez nous n'ont pas encore compris ce stratagème. l'argent facile et vite fait fait tourner la tête des soninko.
ça explique même jusque resemment pourquoi les soninké n'ont pas été massivement à l'école. ils disaient: ils seront mal payés...
nous payons encore cet etat d'esprit.
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