Aboubacry Moussa Lam revient sur «La Vallée du Nil, berceau de l’unité culturelle de l’Afrique noire

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L’universitaire historien égyptologue enseignant à l’université du Sénégal est un spécialiste de l’Afrique pharaonique, des rapports entre l’Egypte ancienne et le reste de l’Afrique noire. Auteur de nombreux ouvrages et articles scientifiques publiés notamment dans la revue de référence de l’historiographie diopienne Ankh, on lui connaît récemment les contributions très novatrices et rigoureuses que sont «L’unité culturelle égypto-africaine à travers les fonctions de l’appui-tête» [Presses Universitaires de Dakar, Dakar, 2003], «L’affaire des Momies royales. La vérité sur la reine Ahmès-Nefertari» [Présence africaine/Khepera, Paris, 1997], ou encore entre autres «De l’origine égyptienne des Peuls» [Présence africaine/Khepera, Paris, 1993].

Ce chercheur persévérant sur les traces du Nil qui publie par ailleurs des ouvrages en pulaar s’est attelé ici à la tâche de ramasser l’argumentaire diopien revisité sur le rôle de la Vallée du Nil comme creuset de l’unité culturelle de l’Afrique noire. Le travail est très synthétique et renferme une grande valeur pédagogique et de saine vulgarisation scientifique. Il rend compte de six conférences données entre 1998 et 2006 par l’historien sur cette thématique de la vallée du Nil.

Après avoir posé le spectre des positions des égyptologues sur la question du rapport à l’Afrique noire allant de la négation de toute relation à l’identification de parentés au sein d’une même grande civilisation négro-africaine, Moussa Lam apporte les matériaux comparatifs nouveaux permettant de trancher entre plusieurs hypothèses : les cosmogonies et la place de l’eau dans l’imaginaire africain ancien, la culture matérielle, les terminologies comparées, les traditions orales, … renforcent le faisceau de preuves en faveur l’orientation centrale de Cheikh Anta Diop.

La vallée du Nil n’est pas une simple hypothèse comme le Sahara, éligible à l’explication de l’unité culturelle africaine, elle est une réalité scientifiquement démontrée dans le projet de Moussa Lam.

Posté   le 17 Mar 2007   par   biko

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