Après son mariage, Djiby Dramé le roi du Bazin dévoile sa femme

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Après son mariage, Djiby Dramé le roi du Bazin dévoile sa femmeLe chanteur Dramé a pris femme. Depuis deux semaines. L’heureuse élue est sa cousine utérine établie au Mali. Une «love story» que nos deux tourtereaux ont carrément manifestée par des «Je t’aime» «Mbifé». Mais ce qui est sûr, c’est que dans son ascension fulgurante sur la scène musicale, a certainenent brisé des cœurs de femmes. Très à l’aise, il a accepté de se confier à nous en présence de son neveu Karim. Sans détours.

Djiby, la nouvelle de votre mariage circule dans la capitale sénégalaise. Certainement, vous avez dû briser le cœur de beaucoup de jeunes filles. Racontez nous comment vous avez connu votre femme. (Sourire aux lèvres, il prend son téléphone pour l’appeler).

C’est ma cousine utérine. Elle est chanteuse comme son mari et vit au Mali. Je n’ai pas fait de cérémonie grandiose et je ne peux pas vous raconter ce qui s’est passé, pour la simple raison que je n’étais pas présent sur les lieux. Elle est jeune, belle et bientôt elle sera à Dakar pour m’épauler. Je l’adore, c’est ma maman chérie. (Après une pause, il compose un numéro et tombe sur sa tante qui lui fait savoir : «Elle n’est pas loin». Dix minutes plus tard, il revient à la charge et commence à lui souffler à l’oreille des mots doux). «Maman chérie, «Mbifé !», je t’aime ! Une journaliste de l’Observateur veut te parler, présente-toi un peu.» Il nous passe l’appareil. A peine les salutations formulées, elle nous chante un morceau, une manière de prouver que sa présence auprès de son mari fera tabac. Si Djiby est roi, elle, sera reine. Elle promet de venir continuer sa carrière musicale à Dakar, car entre son mari et elle, c’est une sorte de «love story». Le téléphone raccroché, Djiby reprend la discussion. C’est possible que j’aie brisé des cœurs de femmes, je n’en sais rien. Je suis un homme comme tous les autres, le passé est derrière moi. Je pense que je n’ai blessé personne, cela n’est même pas dans ma nature de faire du mal à une femme.

Vous ne portez que des boubous en bazin riche ; d’où vous vient cette tendance vestimentaire?

Je tiens à préciser que je suis encore jeune et que je porte des costumes à l’occidentale comme tout le monde. J’ai deux ans, deux dents, du lait sort de mes narines… Que ce soit clair comme midi. J’aime surtout le style italien. Seulement, le milieu où j’évolue m’impose un certain style bien de chez nous. C’est un legs de mes ancêtres et surtout de mon père. Sur scène, je ne suis à l’aise qu’en boubou. Pour mon image, jamais on ne me ferra en public m’habiller en «toubab».

Les tissus en bazin riche sont très coûteux. Vous devez avoir un budget spécial pour garnir votre garde-robe !

Je vais vous surprendre, je n’achète ces boubous que lorsque le besoin se présente. Parfois, si je vois de très belles choses, j’achète pour me faire plaisir. Toi-même tu as de l’estime pour moi, sinon tu ne m’aurais pas choisi pour le compte de ton journal. Ma vie est ainsi faite, tout le monde aime Djiby Dramé. Et le seul ennemi que j’ai, c’est la « maladie », j’ai horreur de rester cloué au lit. Je prie tous les jours pour avoir des armoires remplies de boubous. Sachez aussi qu’en retour, je donne et j’aide dans mon entourage. L’argent et les boubous qu’on m’offre, je les redistribue. Je sais donner. Dans les cérémonies également, je partage mes biens avec tous ceux qui sont présents. Il m’arrive de rentrer souvent chez moi sans le sou. J’ai toute une équipe derrière moi et une grande famille.

Qui sont vos couturiers, vous devez payer très cher pour la broderie et les chaussures… ?

C’est pareil avec mes couturiers, je ne paye rien, c’est gratuit. Vous ne comprenez pas que je suis griot et qu’on me donne tout. Je vous l’ai dit, j’ai des amis nobles qui font tout pour moi « Machallah ». Et ce sont Alpha Chiéra, Alain Ndiaye, Darou Fana Couture, Bara Fall de Touba Prestige Couture, Merveilles Couture et Mactar Diallo, qui m’habillent sans que je ne passe à la caisse. Je profite de l’occasion pour les remercier de leur disponibilité et bonne intention de m’accompagner dans mon périple musical. Concernant les chaussures assorties avec de la broderie, c’est juste un « look ». C’est mon style. Simple non ?

Lors de la , les femmes vous jetaient de l’argent de partout, qu’est-ce qui l’explique ? Vous vous drapez d’un pagne tissé en billets de banque…

Quand vous chantez et parlez de l’origine des ancêtres de quelqu’un, forcément cela provoque des réactions imprévisibles. Généralement, lorsque je suis invité à animer une cérémonie, cela veut aussi dire que la personne veut que je lui fasse les louanges de ses aïeux. De ce fait, on vous touche dans le fond du coeur, il y a une sorte de magnétisme et c’est ça qui explique les sommes qu’on nous balance. Personne ne peut rester insensible aux paroles des griots. Sans griots, rien n’est bon. Et moi, je suis griot de père et de mère.

Racontez-nous un peu votre enfance, les moments difficiles, les déceptions…

C’était dur. J’ai connu des moments difficiles avant d’arriver à ce niveau. Je ne vais pas entrer dans les détails, Dieu merci je me suis battu. Ma mère m’a beaucoup marqué et aidé. C’est grâce à elle que je suis devenu chanteur. Dans ma carrière, les deux premiers journalistes à m’avoir soutenu, ce sont Michael Souma et Fanta Fifi Kanté. El Hadj Ndiaye et sa femme Marième également.

A quel niveau, avez-vous arrêté l’école ?

(Il sursaute pour éclater de rire et sans ambages, il balance tout de go)
J’étais un nullard et je le dis sans gêne ; écrivez-le ! Pendant que les élèves apprenaient pour avoir des diplômes, moi je chantais en classe. D’ailleurs, si je me souviens bien, j’ai fait le CM2 trois fois avant de prendre ma retraite scolaire anticipée. Mais je ne le regrette pas. Je ne suis pas né pour être dans les bureaux.

On ne vous a pas encore vu en duo avec Youssou Ndour. Pourquoi ?

Dieu ne l’a pas encore décidé. A part la télé, on ne se connaît pas. Mais qui sait dans l’avenir… ?

Parlez-nous de vous origines.

Ma mère est de Koussanar dans la région de Tambacouda. Mon père est artiste, il fait du « ». Dans les années 80, on n’entendait que sa musique à la radio. Il s’appelle et je vais l’emmener à la Mecque cette année. Durant huit ans, j’ai été adopté par mon homonyme Djiby Konté, directeur d’école et sa femme Maïmouna à Tambacouda. Vous voyez, sous cette bonne surveillance, il était inadmissible que je sois nul à l’école.

On parle beaucoup de vous, vous faites des envieux et des jaloux, n’avez-vous pas peur ?

Je prie Dieu pour qu’on parle de moi le plus longtemps possible. Je n’y peux rien ; si on parle de moi, c’est normal, je suis musicien et il y a des gens qui apprécient ce que je fais. Néanmoins, je demande au Tout-Puissant de me préserver de tout mal venant de partout. Que le rêve de mes fans ne se brise jamais.

Quittons la musique pour terminer sur la crise et la misère qui secouent notre pays. Avez-vous des projets pour aider les jeunes ?

Je prie Dieu pour être comme Youssou Ndour. Je ne minimise pas mes moyens, mais le jour où je serai financièrement à l’aise, je mettrai sur pied des entreprises. Pour l’instant, j’ai la charge de toute ma famille et j’aide les gens dans la mesure du possible.

Le mot de la fin

C’est bon, vous pouvez me laisser maintenant causer avec ma femme… !

ANTA FAYE DIOP  
Source: L’Observateur

Posté   le 30 Nov 2007   par   Fatou, une

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