Journée du souvenir pour les tirailleurs sénégalais

Google+ Pinterest LinkedIn Tumblr +

La cérémonie commémorative de l’engagement de la Force noire en 1914-1918 a permis un rappel sur leur rôle pendant la Grande Guerre et leur présence dans la région.
Depuis 2004, le 23 août a été décrété par le président du Sénégal, Abdoulaye Wade, « journée commémorative des soldats africains ayant combattu pour l’empire colonial français durant les deux guerres mondiales afin que les nouvelles générations se souviennent qu’à l’heure des rendez-vous des batailles pour la liberté, l’Afrique était présente ».
Jeudi dernier, à la nécropole nationale du Natus, la cérémonie s’est déroulée en présence de l’adjointe Françoise Léonard Moussac, de Mme Peinda MBaye Guisse représentant le consul du Sénégal à Bordeaux, de nombreuses personnalités civiles et militaires, des associations d’anciens combattants.

Une cérémonie assez surréaliste qui s’est déroulée sans sono, comme dans un film muet, jusqu’à l’arrivée d’une sono portative. Cet incident technique n’a pas empêché la solennité du moment, et dans les différents discours on a évoqué des périodes de la Première Guerre mondiale où les tirailleurs sénégalais ont payé un lourd tribut.

Rappel historique

Les tirailleurs sénégalais formaient un corps de militaires appartenant à l’armée coloniale constituée au sein de l’Empire colonial français en 1857, principal élément de La Force noire. Les tirailleurs sénégalais ne sont pas nécessairement sénégalais, mais recrutés dans toute l’Afrique, le terme « sénégalais » leur est donné car le premier régiment de tirailleurs a été créé au Sénégal.

Engagés dans de rudes combats comme au Chemin-des-Dames en avril 1917 au cours duquel ils perdent plus de 7 000 tués sur 16 500 engagés.

Pourquoi Chemin-des-Dames ? Il a été expliqué qu’il fut baptisé ainsi à la fin du XVIIe siècle, alors que, petit chemin, il fut emprunté entre 1776 et 1789 par Adélaïde et Victoire, filles du Roi Louis XV, également appelées Dames de France qui, venant de Paris, se rendaient fréquemment au château de La Bove dans l’Aisne.

Quant au camp du Courneau, près de Cazaux, il a servi, durant quatorze mois en 1916 et 1917, de base arrière où étaient envoyés pendant l’hiver ces combattants qui ne supportaient pas les rudes conditions climatiques du front, beaucoup sont morts et reposent dans la nécropole du Natus. Françoise Léonard Moussac a évoqué le film émouvant de Serge Simon « Une pensée du Courneau » et le travail des historiens locaux.

Les soldats du Natus

Patrick Boyer et Jean-Michel Mormone, deux historiens locaux, ont identifié chaque soldat décédé au camp du Courneau à partir de 1916.

Ils ont recensé 69 soldats originaires du Bénin, 94 du Burkina Faso, 211 de Côte d’Ivoire, 3 du Cameroun, 4 de France, 118 de Guinée, 5 de Madagascar, 306 du Mali, 11 de Mauritanie, 24 du Niger, un du Nigeria, 11 de Russie, 78 du Sénégal, auxquels s’ajoutent les 21 soldats qui n’ont pas encore été identifiés. Un total de 956 corps qui reposent au Natus.

http://www.sudouest.fr/2012/08/27/journee-du-souvenir-pour-les-tirailleurs-senegalais-804526-2780.php

Share.

About Author

Comments are closed.