Mali, Congrès des anciens combattants : Après la bataille des pensions, celle de la mémoire ?

Google+ Pinterest LinkedIn Tumblr +
Tirailleurs SénégalaisLe 7è congrès ordinaire de l’Association nationale des anciens combattants, veuves et victimes de guerre du Mali (ACVGM) a débuté lundi à la Maison des anciens combattants et prend fin aujourd’hui.

La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, Kafougouna Koné, assurant l’intérim du ministre de la Défense et des Anciens combattants. On notait aussi la présence de responsables militaires, notamment le chef d’État-major général des armées, le général de brigade Seydou Traoré.

Ces assises seront marquées par la présentation du rapport d’activités du bureau national sortant et le renouvellement de celui-ci. Le président de l’ACVGM, le colonel Issa Ongoïba, a jugé que son bureau a obtenu nombre de satisfactions après 12 ans de combat mené sur plusieurs fronts. La plus importante a été la réparation par le gouvernement français d’une grave injustice sur les droits des anciens combattants de l’armée française. Ces revendications ont été menées pendant plus de quatre décennies par toutes les associations d’anciens combattants de l’Indochine, de la Syrie, du Liban, de l’Afrique sous administration française, de Madagascar et des Comores.
Si la France a fait des progrès dans la revalorisation des pensions des anciens combattants, notre pays, a indiqué le président de l’ACVGM, accuse un retard important dans le domaine de la législation de la mémoire combattante car l’Office national des anciens combattants ne s’occupe pas de tous les militaires retraités. En effet, cette institution ne gère que les anciens combattants, les grands blessés et les orphelins de guerres, les pupilles de la nation, les veuves et victimes de guerre, les prisonniers de guerre et les titulaires du titre de reconnaissance de la nation.

TROIS COMMISSIONS

Issa Ongoïba a indiqué que le projet d’aligner les anciens militaires sur la grille de leurs camarades en activité, est pour l’instant en veilleuse. Sa relance, dira-t-il, nécessite l’adhésion de toutes les sections. Il a par ailleurs souhaité que d’autres monuments dédiés aux anciens combattants soient érigés et que leurs anniversaires soient commémorés. Il a aussi souhaité la mise en place de trois commissions au sein du ministère chargé de la Défense et des Anciens combattants : une commission de la mémoire combattante, une commission historique et une dernière de la mémoire partagée.

« C’est avec émotion et fierté que je m’adresse aux survivants, veuves et orphelins pour leur dire toute la reconnaissance de la patrie », a déclaré le ministre Kafougouna Koné après avoir salué la mémoire de toutes les victimes tombées sur les champs de bataille au nom de la liberté et de la patrie. Ces assises, relèvera-t-il, se tiennent quelques mois après la revalorisation des pensions des anciens combattants d’Outre-mer par le gouvernement français qui a ainsi pris la décision importante de mettre leurs droits au même niveau que ceux de leurs homologues métropolitains.

Commentant les revendications des anciens combattants, militaires retraités, veuves et orphelins de guerres, le ministre de l’Administration territoriale a assuré que la gestion de leur situation est une préoccupation constante du gouvernement. Celui-ci a ainsi créé en 2002 un Office en leur nom. Les textes de création de cet établissement public à caractère administratif, a souligné Kafougouna Koné, comportent des insuffisances qui font aujourd’hui l’objet de concertations entre l’ACVGM et le ministère chargé de la défense.

M. KÉITA
Essor

Posté   le 24 Jan 2007   par   doudou

Share.

About Author

Comments are closed.