Coup d’état en Mauritanie : le président et son premier Ministre détenus par des militaires

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Mauritanie-Des parlementaires mauritaniens s’indignent de propos prêtés à l’épouse du Président de la RépubliqueLe président, , et le Premier ministre, Yahya Ould Ahmed Waghf, sont détenus depuis la fin de la matinée par un commando militaire après un coup d’état dans la capitale, Nouakchott.

Selon le porte-parole de la présidence, Abdoulaye Mahmadou Ba à l’Agence France Presse, Le général Mohamed Ould Abdel Aziz, démis mercredi matin de ses fonctions de chef d’état-major particulier du président mauritanien et de chef de la garde présidentielle, est le meneur du coup d’Etat. L’information sur le coup d’état a été confirmée par la fille du président, Amal Mint Cheikh Abdallahi, dans un entretien accordé Radio France Internationale.
« Le président vient d’être arrêté par un commando, qui sont venus le chercher, l’arrêter ici et l’emmener ». « C’est un coup d’Etat en bonne et due forme » a-t-elle déclaré depuis la présidence à Nouakchott.Elle a par ailleurs précisé que la présidence était toujours occupée par des hommes en armes. « Devant le salon, notre cuisine, il y a des sentinelles armées », a-t-elle rajouté, précisant n’avoir pas entendu de coups de feu lors de l’opération.
« Je ne peux pas sortir de la résidence. La ligne du standard a été coupée », a conclut a fille de Sidi Ould Cheikh Abdallahi.

Les putschistes organisés en conseil d’état
Selon des témoins, la radio et la télévision nationale ont cessé d’émettre après que des militaires aient évincé le personnel.
D’autres témoins affirment que l’armée a bloqué dans la matinée les accès à la présidence, empêchant les fonctionnaires d’y entrer. La situation était calme dans la capitale, où aucun coup de feu ni barrage n’a été signalé. Le chef de l’Etat, aurait été emmené dans un lieu inconnu, alors que le chef du gouvernement se trouverait dans une caserne près de la présidence.

Un décret lu mercredi matin sur la radio nationale annonçait le limogeage de hauts gradés de l’armée, de la gendarmerie et de la garde nationale. Des changements à la tête de l’armée, marqués par le départ de généraux accusés d’attiser la crise politique en Mauritanie. Un décret présidentiel qui selon des observateurs aurait mis le feu aux poutres,dans un contexte déjà tendu. Lundi 48 parlementaires ont claqué la porte du parti au pouvoir, dans un mouvement lancé par les généraux de la junte qui dirigea la pays de 2005 à 2007.

Selon un communiqué du ministre de la Communication mauritanien, les auteurs du coup d’état en Mauritanie se sont déja organisés en « conseil d’Etat » dirigé par le général Mohamed Ould Abdel Aliz. Ces derniers ont annulé les dernières nominations au sein de l’armée décidées par le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi.

Le président Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya avait lui aussi été renversé, en 2005, lors d’un coup d’Etat sans effusion de sang de la junte qui a précédé le président élu Sidi Mohamed Ould Cheikh AbdallahI.

Posté   le 06 Aug 2008   par   biko

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