Enquête de suivi de la pauvreté au Sénégal: Plus de 43 % des dépenses de consommation aux Dakarois

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La consommation annuelle totale des Sénégalais, estimée à travers les dépenses, s’élève à 3 021 milliards F Cfa, dont 43,2% par les Dakarois, 18,7 % par les citadins des autres villes et 38,1 % par les ruraux. Ce qui correspond à une dépense annuelle de 2 330 271 F Cfa par ménage et 249 008 F Cfa par personne. Quant aux Dakarois, qui représentent un peu moins du quart de la population totale, ils consomment nettement plus que les ruraux qui font près de 60 %. C’est ce qu’a révélé l’Enquête 2005-2006 de suivi sur la pauvreté réalisée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie.

aLe directeur général de l’Ansd, qui présidait l’ouverture d’une rencontre sur l’Enquête et le Suivi de la Pauvreté au Sénégal (ESPS) en présence des représentants des services compétents de l’administration, du Pnud, du Fnuap et de la Délégation de l’Union européenne et de la Banque mondiale, a noté que les résultats de l’enquête « paraissent très encourageants ».
La consommation annuelle totale des Sénégalais, estimée à travers les dépenses, s’élève à 3 021 milliards F Cfa, dont 43,2% par les Dakarois, 18,7 % par les citadins des autres villes et 38,1 % par les ruraux. Ce qui correspond à une dépense annuelle de 2 330 271 F Cfa par ménage et de 249 008 F Cfa par personne. Quant aux Dakarois, qui représentent un peu moins du quart de la population totale, ils consomment nettement plus que les ruraux qui font près de 60,0 %.

« Si l’on en juge par l’évolution des indicateurs globalement, le niveau des ménages sénégalais s’est amélioré, au cours des cinq dernières années, et la proportion de ménages, qui se sentent pauvres, a baissé, passant de 65,7 % en 2001-2002 à 52,2 % en 2005-2006 », a-t-il poursuivi.

Pour le patron de l’Ansd, la pauvreté a davantage diminué en zones urbaines qu’en zones rurales et que les disparités entre les pauvres et les non pauvres demeurent importantes, si l’on s’en tient à l’analyse par les quintiles de dépenses.

La rencontre avait pour objet de partager les résultats issus de l’exploitation de l’Enquête de suivi de la pauvreté au Sénégal Esps, réalisée en 2005-2006. Cette enquête, a-t-il déclaré, entre dans le cadre d’un dispositif qu’il souhaite permanent, alternant des enquêtes plus lourdes de type Esam et d’autres plus légères, à périodicité plus rapprochée, pour suivre les conditions de vie des populations.

Les estimations de l’Enquête révèlent, en effet, qu’au niveau national les 20 % les plus riches ont effectué 40 % de l’ensemble des dépenses des ménages de 2005-2006 contre 8,2 % pour les 20 % les plus pauvres.

Ainsi, en moyenne un individu du quintile le plus riche a dépensé 479 332 F Cfa au cours de cette année alors que dans la même période, celui du quintile le plus pauvre n’a pu dépenser que 97 677 F Cfa, soit un ratio de près de un sur cinq, au détriment des plus pauvres.

Plus de la moitié des ménages (55 %) ont le sentiment que les pauvres ne constituent pas une priorité pour l’Etat, tandis que près de quatre ménages sur dix attendent de l’Etat plus de justice et d’équité sociale et réclament plus de transparence dans la gestion des affaires et 52,0 % des ménages se considèrent comme « pauvres »ou « un peu pauvre ».

L’Enquête montre que la grande majorité des ménages en 2005-2006 , soit plus de deux ménages sur trois, estiment qu’ils ne disposaient pas suffisamment de ressources pour couvrir leurs besoins sur le plan alimentaire, en matière de logement, de santé d’habillement, et dans une moindre mesure, pour faire face à leurs dépenses de cérémonies. 77 % des ménages sénégalais, soit environ trois sur quatre ménages déplorent l’insuffisance de revenus monétaires.

Par contre, l’éducation des enfants a posé moins de problème dans la période et le manque de ressources nécessaires a touché moins de ménages : un peu plus de la moitié des ménages (49,0 %) éprouvent encore des difficultés pour joindre les deux bouts dans ce domaine.

La dimension « difficulté pour nourrir sa famille » a recueilli la voix de deux tiers des ménages qui la considèrent comme la plus significative de toutes les quatre caractéristiques les plus représentatives et les plus aptes à décrire la pauvreté.

Viennent, loin derrière, avec 8,9 % des voix, « le manque de travail », « le manque de logement décent » ( 8,8 %) et « le manque de moyens pour soigner les malades de son ménage » (5,4 %).

S’agissant de leurs priorités pour lutter contre la pauvreté dans leur communauté, plus d’un ménage est pour le développement des activités génératrices de revenus.

Ce résultat confirme, s’il en était besoin, la pertinence du choix de la création de richesse comme l’un des axes stratégiques du Dsrp, a noté le directeur général de l’Ansd.

MAMADOU SY

© Copyright Le Soleil

Posté   le 21 Sep 2007   par   biko

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