[Maliens de l’extérieur] Maliens de France : Diadié Soumaré s’en va mais

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Il tient les rênes de la destinée de la communauté malienne en France depuis 1997. Il le disait à qui voulait l’entendre. « Le Haut conseil des Maliens de France, c’est pour moi. » Mais après plus de 10 ans à la tête de cette structure mise en place par les autorités nouvellement en charge du pays après la chute du régime Moussa Traoré en 1991, l’homme se dit « fatigué, malade et vieux. »

Son bilan, ce sont ses adversaires qui le font et que lui-même reprend sous forme interrogative : « le Haut conseil des Maliens de France est-il un gadget, un faire valoir ? » Mahamadou Cissé qui a suspendu sa participation aux travaux du bureau mis en place en 2003 (lire son interview ci-dessous) fait un jugement sans appel. « Le bureau sortant n’a pas de bilan, c’est le président sortant qui en. »

En novembre, il reconnaissait dans la presse locale malienne les critiques de ses adversaires en déclarant à leur sujet « se cantonner sur les carences, c’est léger. Je suis fier d’avoir conduit ce mandat. J’assume les carences. » Aujourd’hui Mahamadou Cissé fait front commun avec Gaharo Doucouré qui semble tout désigné pour succéder à celui qui s’est voulu incontournable au sein de la communauté.

A son élection pour un second mandat, il n’aura battu Gaharo Doucouré que deux voix, et encore que des électeurs ont été refusés à la porte du bureau de vote parce qu’en retard. Là commence les difficultés. La contestation menée de front par Gaharo paralysera totalement les activités du bureau. Le président n’appréciant pas ce culot de s’opposer à lui par un ‘‘jeune ambitieux » développera son savoir des intrigues. Un officiel malien, nouvellement affecté au Consulat général du Mali à Paris se dira « être usé » par les problèmes de la communauté dont les leaders sont des « champions dans la complication inutile. »

En fait, repoussé jusqu’au mur, et ses amis se raidiront sur toutes les questions concernant le bureau et développeront une stratégie d’enfumage implacable en avançant la particularité supposée de ‘‘sa » représentation française. Quant on lui demande de conformer aux recommandations la conférence tenue à la suite du forum national consacré aux Maliens de l’extérieur par l’ancien ministre Oumar Hamadoun Dicko fin 200, Il soulèvera des questions qui relèvent du bureau national à Bamako.

« Pour nous, il faut d’abord donner un contenu au Haut conseil des Maliens de l’extérieur, avant même de procéder à un renouvellement du bureau. Où en sommes-nous par rapport à la représentation des Maliens de l’extérieur à l’Assemblée nationale ? Comment la communauté des Maliens de l’extérieur est représentée au Haut conseil des collectivités territoriales, et du Conseil économique et social ? Par qui sont désignés ses représentants ? La tutelle a-t-elle un regard sur ces désignations ? »

Répondez à ces questions, on procédera au renouvellement du bureau après. Cette technique dilatoire, vient de trouver son prolongement dans sa proposition de d’accorder aux nouvelles associations membres de la structure fédérative en France, leur pleins droits de vote et d’éligibilité seulement après la mise en place du nouveau bureau. Les adversaires pressentent une volonté délibérée de blocage jusqu’à la date du 4 mai, imposée par le ministre en charge des Maliens de l’extérieur Badra Alou Macalou, lui-même.

Ely Dicko

(edition mai 2008)

Posté   le 07 May 2008   par   Madibiramu

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