Société Soninké en Mauritanie: Evoluer ou révolutionner ?

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ORIGINE DES SARAKOLLES

La société est dans son essence même une société hiérarchisée, cette communauté comme toutes les autres communautés est régie par des règles de vie commune. Ce pendant son organisation qui assurait dans le temps sa survie, sa cohésion et son épanouissement dans un milieu qui lui était hostile, est très controversée aujourd’hui.

Cette structuration de la société qui correspondait à un mode de vie ne constitue plus une référence pouvant contribuer à l’épanouissement de ce consortium. Ce fait s’explique par les mutations socio- politico- économiques du monde qui viennent s’imposer.

A force de vouloir se conformer aux habitudes, aux principes même les plus surannés d’une organisation, la structure s’est plongée dans une crise aigue. Cette crise provoquée par l’interprétation irrationnelle des données dans un monde qui n’accepte plus qu’on lui fasse revenir sur des conceptions ne correspondant plus à ses exigences, devient de jour en jour dévastatrice. Cette situation est aujourd’hui sans doute la source d’un bon nombre problèmes que rencontre cette communauté dans notre pays et ailleurs.

Les fondements même de la conception de la structure sociale sont mises en cause, car non seulement, cette communauté ne répond pas aux exigences de développement d’un pays, elle agit aussi de sorte que les principes mêmes de la démocratie soient outragés, alors que la culture démocratique constitue la valeur la mieux appropriée pour l’épanouissement culturelle politique et sociale d’une nation.

Loin de se conformer aux idées chimériques consistant à particulariser la communauté soninké dans un ensemble, il s’agit de dégager les sérieux problèmes empêchant cette frange de la société de participer activement au développement de notre pays. Il suffit de faire un petit tour dans cette communauté pour savoir qu’elle veut toujours exiger d’elle, des choses figées tout en oubliant que la vérité n’est pas une chose figée mais l’acte de rendre le monde vraie en l’élevant tout simplement à la pensée. Elle est devenue par conséquent un « héros démoniaque », ayant une conception qui ne correspond plus à la réalité. Loin de vivre au rythme de l’évolution, l’environnement soninké est miné et le déséquilibre intérieur est devenu plus qu’une réalité. 

Réputé jadis pour sa conception des relations humaines, sa faculté d’adaptation et d’union, la communauté soninké est devenue aujourd’hui une structure au sein de laquelle les gens vivent dans la mésentente, ce qui en partie explique l’échec politique. Si les querelles n’en finissent pas de tomber autour des questions ordinaires, c’est  aussi en partie à cause de la persistance des doctrines d’un autre âge. « A chaque chose son temps et chaque époque sa signification particulière » disait l’autre.

Il ne s’agit pas pour cette communauté de faire table rase de l’ensemble des valeurs, mais d’évoluer avec le temps pour une participation active dans les décisions du pays. D’autant plus que la vie est une succession d’événements, il faut donc initier une politique favorisant l’harmonie, la consolidation des valeurs nécessaires à notre survie, à notre épanouissement. Il n’ya pas de valeurs sûres que celles qui harmonisent, celles conçues et acceptées par un ensemble.

Le monde exige de nous aujourd’hui que les décisions majeures soient prises dans un large consensus. La question qui se pose ici n’est pas s’il faut révolutionner la société soninké ou pas, il est question de dégager les problèmes de cette communauté afin qu’elle puisse se situer et admettre les exigences du moment. Cette conception est aussi évidente pour toutes les autres communautés de la Mauritanie et même de l’Afrique afin que nous puissions vivres en parfaite symbiose sous un même Khaima avec respect considération.

La Mauritanie se trouve devant un sérieux problème aujourd’hui qui est celui de l’unité nationale, la cohabitation, et tant que les problèmes inter – tribaux, régionaux, d’appartenances… ne sont pas réglés, autrement dit tant que les considérations extrémistes d’ordre tribale, ethnique, clanique ne disparaissent pas, toute œuvre entreprise est vouée à l’échec.

Pour se faire il faut que les actions, efforts entrepris trouvent leurs racines dans chaque communauté, chaque région chaque tribu…, car l’instauration de la démocratie et l’édification d’une nation juste nécessite que l’on prenne en considération tout les membres de la nation. La vraie justice se construit autour des idées justes et prétendre le contraire n’est ce pas une façon d’être injuste, le racisme se trouve à chaque coin de nos rues, à chaque coin de nos structures et se présente sous des multiples formes, il faut le combattre pour vivre.
Posté   le 18 Oct 2007   par   biko

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