La libre circulation n’existe pas encore en Afrique

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Plusieurs chefs d’Etat ouest-africains se réunissent vendredi à Abuja pour tenter d’accélérer l’intégration régionale au sein de la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest) et notamment d’en faire une zone sans frontières intérieures.Les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres vont examiner la nouvelle vision stratégique de la Cédéao, qui constitue le cadre pour accélérer cette intégration ouest-africaine », selon un communiqué de l’organisation qui regroupe 15 pays.En 2002, la Cédéao avait évoqué l’établissement d’une zone de libre échange pour 2004 et une union douanière totale en 2007 au plus tard.
 
Actuellement, la réalité est tout autre et les pays membres semblent bien avoir du mal à concrétiser ces projets. Un ressortissant d’un pays membre ne peut ainsi actuellement séjourner que 90 jours sans visa dans un autre pays membre et rien n’est prévu à long terme.La libre circulation des biens n’existe pratiquement pas, chaque Etat maintenant ses règlementations douanières.Lors de leur sommet d’une journée à Abuja, qui sera précédé la veille par une réunion des ministres des Affaires étrangères, les dirigeants ouest-africains examineront un rapport du conseil de sécurité et de médiation de l’organisation.
 
Lors de leur réunion jeudi, les ministres « doivent se mettre d’accord sur une approche régionale sur le traitement des migrations, à l’intérieur de la région et vers l’Europe » et aborderont le lien entre développement et migration.Ils examineront par ailleurs la sécurité dans certaines pays: Côte d’ivoire, Guinée, Guinée Bissau, Liberia, Sierra Leone et Togo.Ce 32e sommet ordinaire verra également la prestation de serment du chef de la Commission de la Cédéao, Mohamed Ibn Chambas, qui est entré en fonction en janvier 2007.Autre sujet au menu du sommet de vendredi: le dialogue Cédéao-Union européenne, qui vise à rapprocher les deux entités, et en particulier à étudier s’il est possible pour la Cédéao de calquer certaines de ses institutions sur celles de l’UE.
 
Les dirigeants de la Cédéao entendront également un rapport du groupe de contact international sur la situation des trois pays du bassin de la rivière Mano (Guinée, Liberia et Sierra Leone).Outre le président hôte, Umaru Yar’adua, qui a succédé à Olusegun Obasanjo le 29 mai, la présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf et son homologue ghanéen ont confirmé leur présence.En revanche, Abdoulaye Wade (Sénégal) ne fera pas le déplacement, tandis que le président Laurent Gbagbo (Côte d’Ivoire) a délégué son Premier ministre Guillaume Soro, qui a été chef de la rébellion du nord du pays.Créée en mai 1975 pour promouvoir l’intégration économique, la paix et la sécurité dans la région, la Cédéao regroupe les pays suivants: Bénin, Burkina Faso, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo.
Posté   le 15 Jun 2007   par   biko

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