La teinturerie soninké

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Les tenues traditionnelles d’hommes et de femmes Soninkés (boubous, pagnes, mouchoirs de tête), sont très colorées. Le tissu de cotonnade est imprimé en usine, le bazin de coton aux couleurs diverses est importé d’Europe. Mais il existe également toute une gamme de produits teints sur du bazin blanc d’Europe ou des cotonnades tissées localement.
La teinture est l’une des plus anciennes activités artisanales des Soninkés.

La teinture traditionnelle utilisée ici est l’indigo, plante dont les feuilles sont pilées, mises en boules ou en pains puis séchées.Lorsque l’on veut l’utiliser, on l’émiette dans de l’eau. On place la pâte obtenue dans un récipient en terre avec d’autres éléments pendant plusieurs jours.

Des réactions chimiques ont alors lieu qui entraînent une fermentation. Quelquefois, des amulettes et des incantations accompagnent cette préparation pour que le bain de teinture soit réussi.
Les tissus à teindre sont lavés puis trempés, égouttés, retrempés jusqu’à l’obtention de la couleur souhaitée (plus il y a de trempages et plus le tissu est foncé).

Aujourd’hui, on rajoute des colorants chimiques à l’indigo végétal pour obtenir plus facilement une teinte soutenue.
L’utilisation de l’indigo naturel se fait de plus en plus rare . Partout ailleurs, les colorants synthétiques, qui sont plus faciles à utiliser et offrent une grande gamme de coloris, l’ont remplacée malgré leurs prix exorbitants.
Les motifs sont obtenus à partir de dessins sur le tissu avant de tremper sur l’indigo. Tous les dessins ont un sens et un nom.
Le repassage des tissus s’effectue en les frappant avec des maillets en bois 2Kg.

Images de teintures

Teinture

 

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