L’orthographe et la grammaire Soninké: le rapport de la commission

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La commission de onze membres désignée par la plénière du 27/11/95 pour réfléchir sur la création d’une structure chargée du suivi des conclusions des assises des 27, 28, 29, et 30 Novembre s’est réunie le mardi et le mercredi sous la présidence de Mr
Après avoir rappelé l’objectif des assises et le souhait de la délégation de France d’aller au-delà de l’harmonisation de l’orthographe du Soninké, en jetant les bases d’une structure transcontinentale, la commission a procédé d’abord à l’identification des problèmes qui se posent à la communauté dans la lutte pour la promotion de sa langue et de sa culture, puis recensé toutes les organisations travaillant dans ce sens et déterminé enfin, les moyens et stratégies à mettre en place pour assurer le succès des actions du cadre qui sera mis sur pied
S’agissant des problèmes, la commission a identifie ce qui suit :

  1. La menace d’acculturation qui plane sur les enfants d’immigrés, du fait de la non maîtrise, voire de la perte de leur langue maternelle.
  2. L’absence d’une structure de diffusion et de distribution des documents sur le Soninké.
  3. Le manque d’une banque de données capable de satisfaire la demande des chercheurs.

A tous ces problèmes, la commission a tenté d’apporter des solutions : pour les enfants d’immigrés, il a été retenu l’organisation de colonies de vacances en Afrique ou en France. Ces colonies constitueront un cadre propice à la pratique de la langue partant donc à l’imprégnation des enfants dans leur culture.

En plus de cela, la commission a retenu de lancer une grande campagne de conscientisation des parents résidant en France par la publication d’un bulletin d’information et le contact direct avec les parents de passage en Afrique.

Concernant l’édition et la diffusion, la commission suggère la création d’une unité éditoriale localisée au CEFP (Bakel). Pour le fonctionnement de l’unité éditoriale, former 2 techniciens dans chacun des 3 pays (Mali, Mauritanie et Sénégal). Ces techniciens assureront, par un système de relais le travail nécessaire.

Concernant la recherche, la commission recommande l’organisation d’une collecte systématique dans chacun de nos pays, de contes, proverbes, chants, dictons, de publications antérieures sur la langue et la culture en vue de la création d’une banque de données et d’une bibliothèque.

Enfin, pour la formation de formateurs en langue et de spécialistes dans différents domaines, la commission demande d’inclure dans les curricula de formations les techniques de communication et d’étude de projets.
Tout ce qui précède ne pourra se réaliser sans moyens matériels, humains et financiers.
Aussi, la commission a-t-elle suggéré de responsabiliser certaines structures tout en mettant a profit les expertises individuelles.

Ainsi, la recherche de financement pour l’unité éditoriale a été confiée a I’APS. Étant entendu que chacun développera la réflexion pour trouver des moyens complémentaires.

La collecte des données sera à la charge de toutes les structures intervenant sur le terrain. La centralisation des fruits de la collecte est confiée à Wagadu Jiida (Sénégal).

Les étudiants et chercheurs mèneront, chacun dans sa discipline, la réflexion pour indiquer des pistes de recherches.

Mr Yéro SYLLA de l’institut des langues de la Mauritanie et Abdoulaye TRAORE de la DAEB du Sénégal étudieront le coût de l’unité éditoriale. La rédaction du projet a été confiée à Ousmane DJIMERA de TOSTAN.

Toutes ces actions seront soutenues, dans chacun des pays, par des manifestations lucratives ou tout autre moyen de générer des fonds. L’unité éditoriale aura aussi une fonction de prestation de service pour assurer son autofinancement.
A l’issue des travaux, une structure de coordination de 6 membres a été créée et Comité de Coordination et de Suivi de l’Harmonisation (C.C.S.H).
Les membres élus pour diriger la coordination sont les suivants :

  1. Coordinateur : Aliou K. Tandia (CEFP)
  2. Secrétaire: Ousmane B. Djiméra (TOSTAN)
  3. Responsable de la Section Sénégal: Mamadou Diallo (DAEB)
  4. Responsable de la Section Mali: Kaba Diawara (DNAFLA)
  5. Responsable de la Section Mauritanie. Lassana Diallo (ILN)
  6. Responsable de la Section France: Doulo Fofana (APS)

Les travaux de la structure seront évalués dans un an.

  • Rapporteur : Ousmane Badiane DJIMERA.

Les participants étaient au nombre de 59. La Liste ci-dessous n’est pas complète.

LISTE DES PARTICIPANTS

 

 

 

PRENOMS ET NOMS

PAYS

STRUCTURE ET ADRESSE

 

 

 

1.  Yakhoub       FOFANA

Mauritanie

Professeur Lycée Sélibaby

2.  Yaaxuba Jegi SARANBUNU

Mali

Xaranmoxe Soobe

3.  Mamadou      SOUMARE

Mauritanie

Professeur Lycée Sélibaby

4.  Adama           SAAXO

Sénégal

Soxaana fedde koar

5.  Ali TANGUJA

Mauritanie

Artumu

6. Jaaje        SUMAARE

France

APS

7.  Ujari Maxan DANSOXO

Mali

IPN DNF

8.  Abdourahmane    KONATE

Sénégal

DAEB/DAKAR

9.  Mamadou    DIALLO

Sénégal

DPLN/DAKAR

10. Hamidou KOITE dit Diarré

Sénégal

JES/BAKEL

11. Abdou Karim NDIAYE dit El Hadji

Sénégal

Foyer des jeunes/Bakel

12. Pr Samba TRAORE

Sénégal

Université de Saint-Louis

13. Issaga   BA

Sénégal

AED(ex ABK)

14. Maïmouna   SYLLA

Sénégal

AERAB

15. Diaman   BATHILY

Sénégal

Instituteur retraité

16. Moustapha  SOW

Sénégal

Superviseur PAIS Matam

17. Abou   DIOP

Sénégal

Moniteur PAIS Matam

18. Bacary  YATERA

France

APS

19. Adama   SEMEGA

Sénégal

SAED/BAKEL

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