Une Banque du sud comme alternative à la Banque mondiale

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  Le projet d’une « Banque du sud » comme alternative possible à la Banque mondiale va être discuté lors du « Forum des peuples », prévu à partir de lundi prochain à Sikasso (à 370 km au sud-est de la capitale malienne), ont affirmé mercredi à Bamako les responsables de la rencontre alter mondialiste. « Nous allons soumettre le projet aux populations afin qu’elles puissent se l’approprier et nous livrer leur vision », a déclaré au cours d’un point de presse la présidente de la « Coalition des Alternatives Africaines Dette et Développement » (CAD-Mali), Mme Barry Aminata Touré, citée par l’agence de presse africaine (APA). Sur le sujet, a-t-elle indiqué, la réflexion a déjà commencé dans plusieurs pays d’Amérique du Sud, particulièrement au Venezuela où le président Hugo Chavéz a annoncé, le 1er mai dernier, le retrait de son pays de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI). Ces deux institutions, pour être parvenues à leur limite, doivent, de l’avis de la présidente de la CAD-Mali, céder la place à d’autres institutions non contrôlées par des milieux d’affaires occidentaux mais par les Etats.

Comme conséquences des politiques économiques et sociales  » imposées » par la Banque mondiale et le FMI, Mme Barry a évoqué le sur-endettement des pays et la paupérisation croissante des populations.

Elle a également dénoncé les conditionnalités de la Banque mondiale assurant, toutefois que tel ne serait pas le cas avec la Banque du sud.

Conçue en riposte à l’accroissement de l’endettement des pays pauvres d’Afrique, le « Forum des peuples » se veut un espace de renforcement du mouvement social africain et une partie intégrante du Forum Social Mondial.

La 5e édition, qui s’était tenue en juillet 2006 dans la ville malienne de Gao (un millier de km au nord de Bamako), s’était conclue sur un appel à la dissolution de la Banque mondiale et du FMI que les participants avaient qualifiés de « cheval de Troie » du néo-libéralisme destiné à exploiter les pays pauvres.

La rencontre devrait réunir, pendant quatre jours, quelque 800 participants venant du Mali (300 participants), du Bénin, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Niger, du Sénégal et des délégués de France, de Belgique, du Canada.

Xinhuanet
Posté   le 31 May 2007   par   biko

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