Histoire des forgerons de Barâgo (village des forgerons de Wagadou), Partie 2

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Partie 1345

Ke ni Baaraago xiisan ya, o ga d’a kita Saako Banjugu Sunbunu maxa. Xayamanga, fatanbinun duurun yan ñi no, i duurun yan ñi me da taaxallemaaxun ŋa. Baaraago do Xayamanga, gingen ya ñ’i me naxa, i ga karini me yi. Taaxallemun ya ni.A koota ke be ga yinmankaaxun ŋa Xayamanga, Daadonke Manga ya ni, a ga Sega ma Sellero. I ga ti Sega do Sellero gunbu ñanŋe. Wuyannexe Siise, Wuyansanpannexe Siise, a do Wuyanbataman Siise, a do Helexelenneyan Siise, a do Siise Maxanbajo, a do Siise jigira, i bogu ken wage ya.

Ceci est le second volet de l’histoire de (pays ancestral des ). Cette histoire est contée par . A cette époque de Khaya Makha, ce sont les noirs qui cohabitaient ensemble. Barâgo était à côté de et une frontière les séparait. Ce jour-là, celui qui régnait sur s’appeleait Dâdonke Makha. Il était dans un endroit qu’on appelait Sega ou Sellaro. Si on dit Sellero, on parle de l’actuelle ville de 1. Les branches des familles Djiguira2 et Cissé Makhambadio3 tirent leurs racines du même ancêtre commun.

Darappon ñ’a ya maxa Xayamanga, a ga merene fatanbinnun renmun kanma. I do Baaraago ke be ga ñi taaxallenmaaxu, gingen g’i do me naxa, i ga tini haqe be da tage, i wa tini «Tagadu». I ya sebetinten nan ñi Baaraago. Fate tana su ma ñi kapp’i ya Baaraago taaxen di, i taga duuru ga fe. I d’i tagadunma. Tagadunma ke ken ni Baanumaxa renmen ya. Kiyi lagare ke ya n’i ga ti Baanumaxa renme.

Ce jour-là, la bannière de Wagadou appartenait à Khaya Makha. Il régnait sur tous les royaumes noirs. Wagadou vivait à côté de Barâgo. Toute personne qu’on appelait forgeron vivait dans Barâgo. L’ensemble des familles de forgerons est ce qu’on appelle 4. Il n’existait aucune autre famille à Barâgo à part les forgerons et les 5. L’ancêtre des Tagadima s’appelle . Toutes les familles actuelles de Tagadima sont toutes issues du même ancêtre: Banoumakha.

Ken ga fe, toxo tana ma ñ’a yi tagadunman ga fe. Xa, a toxon ya ni Baano. Ken Baano do haqe be ga taaxu me kanma Baaraago tonbonŋe ke kanma, a yan ñ’i maxa ñaxamala yi. I tan ñ’a ya yi, i neenen ñ’a ya yi, i taru ku ma ñi xiidini a maxa.

A part les forgerons et leur Tagadima, il n’y avait aucune autre famille à Barâgo. Celui qui était le chef de toutes les familles de forgerons à Barâgo s’appelait Bâno. Et Bâno était le Niakhala (Niakamala) de Makha à Wagadou. Bâno était le pied de Wagadou. Bâno était la langue de Wagadou. L’audition des Wagalémou6 n’était égayée que par les conseils et les glorifications de Bâno, chef de la grande famille des forgerons de Barâgo.

Partie 1345

Par Doudou SAKHO.


Annotations

1. Goumbou, ou Gumbu, est une ville du Mali, chef-lieu de la commune rurale de Ouagadou, dans le cercle de Nara et la région de Koulikoro.
2. Cissé Djiguira est une branche de la grande et illustre famille des Cissé. Djiguira est le surnom de cette branche de la famille. Les surnoms des noms de famille en Afrique occidentale, servent à les différencier. Cette différenciation est liée à une histoire qui a créé une nouvelle branche à partir du nom de famille initial.
3. Cissé Makhambadio est également une branche de la grande famille des Cissé.
4. Tagadou est un mot . Il est composé de la racine tage et du suffixe du. Tagadou veut dire la maison des forgerons, c’est à dire l’ensemble des familles forgeron.
5. Le Tagadima est une caste en relation étroite avec les familles de forgerons
6. Les Wagalémou (fils de Wagué) six (6) fils de Dingha furent à l’origine des six premiers clans, qui ont les patronymes suivants :
Cissé (Diabé), Soukhouna (Térékhiné), Bérété (Tomona Maghan Dian), Touré (Sora Sadio Moudou), Diané, Koma, Sakho (Makhan).

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